Une biche en forêt - Histoires de Sexe

Une biche en forêt

Depuis quelques soirées nous nous retrouvions sur internet, « Elle » et moi. Nous faisions connaissance et papotions gentiment, partageant nos solitudes sans nous découvrir beaucoup. Nous nous retrouvions, recherchant plus que ce que nous voulions bien dévoiler, mais tellement désireux d’aborder enfin le sujet pour lequel, en fait, nous nous étions inscrits sur ce site : pour partager nos fantasmes. L’un comme l’autre, nous n’osions aborder trop directement, de peur de déplaire et d’interrompre les premiers petits nœuds conventionnels que nous avions noués. Enfin je me décidai et lui demandai : — Pourquoi es-tu ici à parler avec moi ?— Pour rencontrer un homme qui pourra m’aider à réaliser mes fantasmes et assouvir mes envies les plus secrètes. Je souhaite lui appartenir corps et âme durant quelques jours ; je lui appartiendrai totalement.— Vraiment ? Accepterais-tu de devenir mon « Elle » durant quelques jours ?— Oui : si vous le souhaitez, je suis à vous. Proposez-moi vos souhaits, je serai votre Myelle.— Bien, Myelle. Je te propose de nous retrouver ce 6 mai à la gare de Sarrebourg à 14 heures. Tu viendras en robe boutonnée devant ; tu porteras des hauts talons et tu auras un petit sac avec ton nécessaire pour 24 heures. — Oui Monsieur.— Tu m’attendras à la terrasse du bistrot en face de la gare. Tu commanderas un café et tu attendras mes instructions.— Bien, Monsieur. __________________________ À l’heure prévue, je l’attends assis dans la voiture. Elle ne pourra pas me ...

... voir de suite. Je pourrai ainsi l’observer à son insu. Il est l’heure ; son train vient d’arriver, les premiers voyageurs sortent de la gare. Enfin je la vois. Avec ses talons très hauts, sa démarche est incertaine ; on dirait une cane de retour de noce ! Elle cherche tout autour d’elle, espérant me voir. À l’abri des vitres noires de la voiture, elle ne peut me repérer. Un petit SMS de bienvenue semble la rassurer. Nous avions convenu que les moments de soumission commenceraient dès son arrivée. Le scénario était prêt ; les acteurs, bien qu’un peu fébriles, attendaient avec impatience pour les deux, et une certaine crainte pour Myelle, le top du départ. Nouveau message : Sa réponse arrive sans tarder : Je sors de la voiture et je m’approche d’elle ; elle me sourit, soulagée. Je l’embrasse sur la bouche, je prends possession d’elle. — Avions-nous convenu que tu porterais ce manteau ?— Mais… il ne fait pas trop chaud.— Pas de « mais », Myelle : chose convenue, chose due. Et que portes-tu dessous ?— Une robe légère comme vous l’aviez demandé, Monsieur.— Puisque tu as désobéi, va dans les toilettes et enlève cette robe ; tu seras suffisamment couverte avec ton manteau !— Bien, Monsieur.— Lorsque tu reviendras, tu me donneras la robe que je te rendrai lorsque je le jugerai nécessaire.— Oui Monsieur. Un moment plus tard, Myelle se décide enfin et part s’habiller. — Voilà ! dit-elle en revenant. Tout en s’asseyant, elle me tend un sac contenant la robe. — T’ai-je invitée à t’asseoir ...