La Malédiction
Datte: 23/08/2018,
Catégories:
fh,
bizarre,
forêt,
Oral
fsodo,
fantastiqu,
... elle, submergée par les larmes et le désespoir. Les jours et les nuits étaient passées ainsi, dans cette lutte permanente contre l’obscurité. Anna avait retrouvé le sommeil mais restait sur ses gardes. Mais, un soir qu’elle était invitée chez des amis, la minuterie du parking l’avait piégée. Elle avait couru dans le noir en battant, désespérée, le vide avec ses bras. Course folle dans l’obscurité. Son talon qui casse et son corps qui percute un pilier. Elle avait repris connaissance au pied d’une voiture. Sa robe était ouverte en deux. Une trace de morsure sur son épaule. Des mains griffues avaient marqué ses flancs. Ainsi s’installa la peur dans la vie d’Anna. Une peur insidieuse. Et la lutte continue contre la nuit. D’ailleurs, Anna, pour limiter les risques de se retrouver dans l’obscurité, gardait toujours, à portée de mains, chaque nuit, une bougie et des allumettes. Ce fut dans sa chambre que tout bascula finalement. Lorsqu’elle me le raconta, Anna me tenait la main et la sienne tremblait. Dehors, la pluie se mit doucement à picoter le toit de tôle de la maison. Au loin, le tonnerre grondait. Bercée par le chuintement qui augmentait, Anna ferma les paupières, non sans avoir, une dernière fois, contrôlé la lampe de chevet. Elle s’endormit d’un sommeil profond. Le souffle rauque lui fit penser à celui d’un animal et elle voulut l’écarter de son visage tant il était pestilentiel. Mais sa main droite refusa d’obéir. Son autre main était, elle aussi, entravée. Anna tourna ...
... la tête vers la lampe. Elle poussa un cri d’effroi. L’obscurité avait envahi la pièce. Soudain, une masse lourde se posa sur son ventre et sa poitrine. L’odeur fauve lui souleva le cœur. Des doigts griffus lui enserrèrent les hanches. Les ongles dans sa chair se firent brûlants. Ses bras entravés lui faisaient un mal de chien. Elle tenta de se dégager d’un coup de bassin mais rien n’y fit. Les mains griffues ne se refermèrent que plus sur ses flancs. Elle perdit connaissance. À son réveil, l’étreinte à ses poignets s’était relâchée. Elle battit des bras pour écarter la menace et tenter de frapper son assaillant mais ses mains ne rencontrèrent rien d’autre que le vide. D’un coup de rein, elle se retourna et chercha en tâtonnant les allumettes sur la table de nuit. Elle trouva enfin la boite et l’ouvrit. La première allumette lui tomba des doigts, tant elle tremblait. Elle en saisit une autre et s’apprêtait à la craquer lorsque les deux mains griffues lui saisirent les hanches. Elle hurla de peur. Un bras puissant passa sous son ventre et la souleva tandis que des doigts glissaient dans son entrejambe. Effarée, la jeune femme tenta de se relever mais il était déjà trop tard. Elle allait devenir le jouet de cette obscurité. Pourtant elle refusa de céder. Le bout de l’allumette glissa, inutile, sur le racloir. Anna la retourna et fit un deuxième essai. L’étincelle apparut enfin. Ténue d’abord puis presque flamme. La pièce s’éclaira d’une faible lueur. L’étreinte sur les hanches ...