1. Travaux d'artiste (2/2)


    Datte: 24/08/2018, Catégories: fh, ff, couplus, intermast, Oral fdanus, fsodo, échange, entrecoup,

    ... aurez fini vos conneries, débutai-je…— … vous nous ferez signe, acheva Éric. On va vider une canette en attendant. Sur ces mots, nous fîmes demi-tour et regagnâmes la cuisine, où Éric coupa le sifflet à la radio avant de sortir deux bières du réfrigérateur. Canette à la main, nous posâmes nos fesses sur des tabourets et bûmes à même la boîte. Nous restâmes quelques secondes silencieux, méditant sur la situation et cherchant ce qui nous contrariait. J’avais le sentiment que plusieurs choses m’embarrassaient, et plus particulièrement le fait de ne pas maîtriser les événements et de me sentir exclu d’un jeu dont nous étions de simples spectateurs, Éric et moi. Elles avaient l’air de si bien s’entendre, toutes les deux ! Comme deux sœurs ou de vieilles amies qui ont toujours tout partagé. D’en haut, aucun bruit ne nous parvenait. — Qu’est-ce qu’elles foutent là haut ? questionna Éric.— À mon avis, on ne le saura que si on va voir. Et je n’irai pas. Santé.— Je ne remonte pas non plus, ça, c’est sûr. Prosit. Un objet blanc tomba soudain dans le living, à quelques mètres de nous, entre les deux poufs. — C’est pas un soutien-gorge, ça ? m’enquis-je.— Ça en a l’air, oui.— Ta femme a dû se dire qu’elle n’en avait plus besoin.— Sûrement. Quelques secondes plus tard, une paire de tennis blancs, puis une deuxième, suivirent le même chemin et roulèrent bruyamment sur le linoléum. — Ça se complique, murmura Éric. Un autre vêtement tomba à son tour, à proximité du soutien-gorge. — Merde ! ...
    ... m’exclamai-je.— Ah oui. Là, ta femme a dû décider de se passer de son jean ! Je voulus quitter mon tabouret. — Bouge pas, conseilla Éric en me tenant le bras pour m’empêcher de me lever. C’est ça qu’elles attendent. J’allais protester, mais un second pantalon atterrit devant nous. — Bouge pas, dis-je à mon tour. Ça les ferait bien rire.— Elles exagèrent.— C’est sûr.— Si elles croient nous obliger à remonter…— Ah, ça ! Je me demande ce qui nous retient de…— … de ramasser les falzars et de nous tirer, enchaîna Éric.— Voilà. Un silence s’installa. Nous restions immobiles, embarqués dans une forme de partie de bras de fer à distance avec nos compagnes. Rien ne se passait. — On dirait qu’elles n’osent pas balancer le reste, constatai-je à voix basse.— Sont pas folles, fit Éric sur le même ton.— Non, pas complètement en tout cas. La bière à la main, bien installés à portée du frigo, notre réserve de patience devait être plus élevée que la leur, car elles finirent par descendre, devisant à voix haute. — Tu crois qu’ils ne nous aiment plus ? disait Lucie— Je le crains. C’est moche, non ? Charline se laissa choir sur un des poufs en forme de poire. Nous la voyions de côté, ses jambes nues allongées devant elle. Sa blouse soulignait ses formes et on pouvait admirer les dentelles de sa petite culotte. Lucie vint tout près d’elle, se tenant debout de l’autre côté du pouf et nous faisant face. — C’est bien triste, tout ça, soupira-t-elle.— Ouais… Soudain, Lucie tendit l’index vers Charline. ...
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