Travaux d'artiste (2/2)
Datte: 24/08/2018,
Catégories:
fh,
ff,
couplus,
intermast,
Oral
fdanus,
fsodo,
échange,
entrecoup,
... ne puisse attendre ?— Oui ! insista-t-elle en me poussant vers le canapé de cuir. Je m’assis de bonne grâce et Charline prit place près de moi, de biais, ses genoux touchant les miens. — Il m’est arrivé quelque chose, dit-elle. Quelque chose d’incroyable. Elle s’inclinait légèrement vers moi, ses yeux vert sombre grands ouverts, une main posée sur ma cuisse, et je sentais la pression de ses doigts et la chaleur de sa paume à travers l’étoffe de mon pantalon, ce qui n’arrangeait pas ma maîtrise du régime moteur. Je devinais à son attitude et au rythme de sa respiration que ce qu’elle avait à me dire sortait de l’ordinaire. — J’ai rencontré quelqu’un, poursuivit-elle. Ce matin. Elle s’interrompit, comme si elle cherchait par quel bout commencer la relation de sa rencontre, alors que je m’efforçais de ne pas penser au mien. Elle pivota, s’appuya au dossier du divan et replia les jambes sur l’assise, tout en posant sa joue contre mon épaule. — Je connais ? dis-je pour meubler le silence et tenter d’apaiser ma tension.— Alors là, ça m’étonnerait. Mais si c’était le cas… Elle suspendit sa phrase, ne trouvant probablement pas les mots à y ajouter. Son émoi commençait à m’inquiéter, mais elle ne paraissait pas effrayée. Juste un peu nerveuse. — Rien de grave, j’espère. Elle renversa la tête pour me regarder et me sourire. — Rien de grave, affirma-t-elle. Mais…— Mais ça t’a quand même un peu chamboulée, dis-je en passant mon bras au tour de ses épaules. Alors, raconte, maintenant que ...
... tu as éveillé ma curiosité. Elle pivota un peu plus, s’appuyant franchement contre moi en relevant les genoux et en posant les plantes de pieds sur le cuir du canapé. Son tablier glissa, découvrant deux cuisses à la peau satinée, que j’eus instantanément envie de toucher. Pressentant toutefois que le moment était mal choisi, je dirigeai mon regard vers le plafond pour m’assurer qu’il n’était pas fissuré. Un « truc banal », ma compagne n’aurait pas pris la peine d’en parler. En réalité, elle ne me racontait jamais ce qui se passait dans son cabinet d’esthéticienne, estimant à juste titre que la discrétion est une des vertus de sa profession. Charline s’interrompit et tourna la tête vers moi. — Tu devines de quel genre de tatouage je veux parler ?— Heu… Oui, bien sûr, enfin, je me doute, dis-je en croisant les jambes pour tenter de dissimuler mon embarras. Mais… tu es sûre de ce que tu as vu ? Il y a tatouage et tatouage, tu le sais bien.— Attends, je te raconte la suite. Sans pitié pour mon embarras, elle s’installa plus confortablement contre moi et ferma les yeux comme pour mieux se concentrer sur la suite de son récit. À l’évocation de ce prénom, je sentis des picotements me parcourir le dos. Je fermai les yeux à mon tour. Les souvenirs tourbillonnaient devant moi. Je revoyais Mieke au bord de la piscine, Ben et son atelier de tatoueur, et puis les scènes torrides qui avaient suivi, scellant notre sensuelle complicité. Charline se tut, sans doute en attente de ma réaction. ...