Mimosa - Histoires de Sexe

Mimosa

... tétanisées que moi, et me regardaient avec compassion. Je me sentais humiliée par ce type qui exhibait comme ça brutalement mon sexe, tout en me balançant un uppercut de pure méchanceté verbale. J’avais les larmes au bord des yeux, une sensation de vertige. C’était monstrueux à encaisser, pour une jeune fille de 18 ans, encore bourrée de doutes et d’incertitudes, totalement impréparée à une telle situation. J’aurais aussi bien pu m’encourir, ou m’écrouler en sanglots. Mais ce n’est pas trop mon tempérament. Je suis combative. Petite, j’étais un garçon manqué, je ne me laissais jamais faire, et rendais coup sur coup s’il le fallait aux gamins du quartier, qui me craignaient un peu. Alors je respirai un bon coup, levai les yeux vers Robert, et pris la parole, d’une voix mal assurée. — D’abord, ça vous dérangerait de lâcher ma culotte ? Ça me permettra déjà de couvrir cette touffe qui vous déplaît tant. Question de goût. Moi, je trouve un sexe de femme beaucoup plus beau couvert d’une toison. Qu’est-ce qui vous fait tellement peur, dans le poil ? Vous tenez vraiment à évacuer la part de mystère ? Tout révéler ? Ce n’est pas assez d’avoir érotisé l’enfance, il faudrait aussi fantasmer des femmes nubiles ? Mais soit, je comprends votre problème… pratique. Et je serais peut-être disposée à m’épiler la chatte à l’avenir, si d’aventure j’étais à nouveau reprise dans le casting. Mais pas avant. Robert hochait la tête en silence, en me dévisageant. Les filles se tordaient les mains. ...

... Je lui avais tenu tête, il allait probablement exploser. Peut-être me coller une gifle. Mais il était visiblement très mal à l’aise, lui aussi, il devait percevoir qu’il m’avait fait très mal, s’apercevoir que j’étais blessée. Il commença par remonter ma culotte. Un bon point. Puis s’exprima d’une voix relativement calme. — Bon. De un, tu m’as l’air d’une sacrée chieuse, dans ton genre. Mais soit, mieux vaut trop de caractère que pas assez. Et de la personnalité, tu en as à revendre sur les photos aussi, crois-moi. Ça crève les yeux. Donc, même si ça risque de m’emmerder parfois de me cogner une petite pisseuse donneuse de leçons sur ce plateau, sache que j’avais déjà pris la résolution d’appeler moi-même Muriel à l’agence, et te recommander pour d’autres sessions. Enfin, si ça te va toujours. Le son de sa voix baissa d’une octave, et son débit se ralentit considérablement. — Sinon, je te demande sincèrement pardon pour ce geste, petite. Je suis sûrement un gros connard colérique, mais pas un vieux lubrique. Ce n’était pas mal intentionné, et même pas dirigé vers toi. Tu sais, tout le monde ici se balade les fesses à l’air, et pour cause, à tel point qu’on ne le remarque même plus, à force d’habitude. N’empêche que c’était moche, je l’avoue, et je m’en veux, tu peux pas savoir. Je vais pas non plus te promettre que ce sera toujours l’ambiance salon de thé sur ce plateau. T’as déjà eu un échantillon de mon style et de mon vocabulaire, et il est trop tard pour que j’en change, ...