1. Il jouait Beethoven


    Datte: 27/08/2018, Catégories: f, ff, fffh, fbi, hplusag, jeunes, bizarre, collection, amour, fsoumise, fdomine, ffontaine, pied, Masturbation massage, fdanus, jouet, attache, BDSM / Fétichisme poésie, nostalgie, amourpass,

    ... n’en pouvais plus – il mettait fin à ce supplice qui l’excitait terriblement et nous faisions l’amour enlacés sur le sol. Tout cela avait lieu en présence de Gilbert, toujours aux côtés de son maître, toujours impassible même devant la plus torride des fornications, à croire qu’il était un eunuque… La voix grave de Pierre, reconnaissable entre toutes, l’interrompt. Nous nous retournons pour nous apercevoir qu’un pan de mur est recouvert par un écran géant sur lequel l’écrivain apparaît en vidéo. Signe de sa mégalomanie, son visage occupe le plan tout entier, immense et pixélisé, une résurrection numérique à cause de laquelle certaines, de stupeur, ont lâché leur verre qui se brise sur la moquette. Le film a dû être réalisé à quelques jours de sa mort, car on le sent atteint par la maladie et son élocution est difficile. Mais il s’efforce de sourire. Chacun se tait pour écouter les dernières paroles de notre hôte défunt. — Mes chères amies, dit-il, quand vous verrez ces images, je serai déjà parti au pays des ombres, ce qui surviendra très bientôt : vous pouvez donc, en quelque sorte, les considérer comme un testament. Tout d’abord, je veux vous remercier pour avoir fait l’effort d’être présentes autour de mes cendres, malgré le peu de temps que vous avez eu pour vous organiser. Votre fidélité me touche. Cela lui va bien de louer la fidélité, lui le coureur de jupons invétéré ! À moins de nous considérer, collectivement, comme son harem personnel ? — Toute ma vie, ...
    ... continue-t-il sur la vidéo, je n’ai cessé de vouer une véritable fascination pour les femmes, toutes les femmes du monde, sans exception. Vous avez été l’unique fil conducteur de mon existence. Vous toutes, qui êtes présentes ou qui ne l’êtes pas, restez les déesses que j’ai toujours vénérées. Certaines d’entre vous êtes des lectrices m’ayant spontanément offert leurs charmes après avoir lu mes livres. Chacune a été pour moi unique à sa manière, et je ne pense pas en avoir oublié une seule. À l’une, qui se reconnaîtra, j’ai écrit des milliers de vers d’amour et de désir charnel dont les rimes osées l’ont troublée et fait rougir. Devant une autre, je me suis traîné à genoux, nu comme un misérable, afin de mendier l’étreinte qu’elle me refusait ; elle a fini par céder à mes supplications. Souvent, alors j’écrivais dans le plus simple appareil, vous veniez tendrement me sucer, à genoux sous mon bureau, pendant que je créais mon prochain best-seller, inspiré par cette luxure qui m’était offerte. Je pourrais continuer à évoquer vos grâces jusqu’au bout de la nuit en ne faisant qu’effleurer le sujet. Le visage de chacune évoque pour moi une cascade de souvenirs que je vous encourage à échanger entre vous, non pas pour me pleurer – faites-le si cela vous fait du bien, mais pas trop longtemps –, mais pour retrouver de cette lumière que nous partagions et qui nous rendait heureux. Son visage s’efface de l’écran au profit d’une succession de scènes rapides le montrant avec différentes compagnes au ...
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