1. Incertitudes


    Datte: 05/09/2018, Catégories: revede, nonéro, nostalgie, portrait,

    ... protéger des autres, remplaçait un peu ma mère qui n’était pas très démonstrative. Ça me rassurait. À croire que ce n’était pas une amoureuse qu’il me fallait mais une maman ou un psy. Je vais à l’essentiel… Je ne veux pas m’éterniser sur cette histoire trop longtemps car j’ai le sentiment que tout a été dit et je ne tiens pas à me répéter ni par finir à tourner en rond. À la fin de la 3e a lieu le Brevet des collèges, anciennement BEPC. Examen qui, soit dit en passant, ne sert plus à rien si ce n’est à satisfaire nos parents, rassurés de nous voir nantis d’un premier diplôme. Il a tout de même l’avantage, reconnaissons-le, de nous offrir un petit aperçu avant son grand frère le baccalauréat, de ce que pouvait être un examen officiel. Il s’étalait sur trois jours. Trois jours, trois épreuves. La dernière était celle de Français, et si vous me suivez bien, c’était donc ma dernière journée en tant que collégien. Une page se tourne… J’étais sûr de moi, une fois n’est pas coutume, ayant toujours été doué en Lettres. Comme quoi, chaque singe a sa branche favorite. L’épreuve d’Histoire Géographie s’était déroulée moyennement, celle de mathématiques avait été une catastrophe. Je n’avais pas le droit à l’erreur mais j’étais confiant, je le répète. On pouvait déjà rentrer dans la salle si on le souhaitait, je préférais, n’ayant pas envie de rester dans le couloir et ainsi entendre les autres candidats réviser. Cela aurait eu pour seule conséquence de me faire stresser encore ...
    ... plus et de m’embrouiller les idées. Qui pour nous surveiller ? Je vous le donne en mille bien que vous devriez déjà vous en douter : Mrs Zielinski. Cette salle de classe était la salle de Mr Giron, l’unique professeur de Musique du collège. Je m’asseyais donc au fond dans mon coin favori, à ma place habituelle. Une fois que tout le monde était rentré et que l’épreuve devait débuter, elle finit par se lever afin de distribuer les feuilles d’examen ainsi que les sujets. Je trouvais ça d’un cérémonial… Dire qu’il ne fallait pas avoir peur, que ça ne servait à rien… Pas évident dans ces conditions ! Lorsqu’elle passa à côté de moi, je sentis avec délice les effluves de son agréable parfum à la vanille. Elle se pencha légèrement vers moi pour me donner les feuillets puis me murmura presque à mon oreille « Bonne chance, S… ». Une fois sa tâche effectuée, elle retourna à son bureau. Je l’avais juste en face de moi. C’était l’idéal pour me donner du courage. Le menu était très simple. Une dictée en entrée pour se mettre en bouche, suivie d’une étude de textes en plat de résistance et enfin une rédaction en dessert. Nous avions deux heures pour tout faire. Tout se passa à merveille. Je savais, dès lors, que j’allais obtenir le nombre de points qu’il me manquait pour décrocher ce satané brevet. Je l’ai senti au fond de moi. J’ai eu la même impression quelques années plus tard après la dernière épreuve du baccalauréat. Un oral d’histoire dont le sujet était la puissance financière des ...
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