1. Suite et fin.


    Datte: 07/09/2018, Catégories: bizarre, chantage, nonéro,

    ... la tour en place et tente d’allumer l’écran. Le voyant reste orange. Ce qui ne me surprend pas. Il est mort. La tour a l’air intacte. Du moins le ronron qui s’en échappe me paraît normal. Je me souviens soudain que j’ai mon vieux moniteur 17 pouces, quelque part dans le garage. Je n’ai pas de mal à le trouver. Je retourne à mon bureau et branche le tout. Tout fonctionne ! Enfin une bonne nouvelle ! Je regarde ma boîte mail de Rêvebébé. Rien. Je suis soulagé et aussi un peu déçu. J’aurais aimé avoir de la matière à apporter à la police. J’ouvre alors ma boîte Orange et vois un message de mon ami de Tahiti. C’est l’autre ! J’en suis certain. Mon cœur remonte dans ma gorge et redescend dans mon estomac et continue à faire le yo-yo jusqu’à ce que j’ouvre le message. C’est bien Gustave. Son message est cours : La panique me gagne. Je sue. Puis une idée me traverse l’esprit. Les flics ! Je vois la police installer tout son matériel chez moi, comme dans les films, avant de pouvoir enregistrer l’appel de Gustave et repérer le lieu d’où il téléphone. J’entrevois un peu de lumière au fond de ce tunnel ténébreux qu’est devenue ma vie. Je téléphone au commissariat et demande à parler à la jeune policière dont le nom figure sur ma déclaration de plainte. Après une mise en attende courte, elle décroche et me demande (avec de l’excitation dans la voix) : — Vous avez du nouveau ? Il a repris contact avec vous ?— Oui par mail. Il me dit qu’il va me téléphoner cet après-midi.— Génial ! On va ...
    ... essayer d’enregistrer la conversation. Il me faut votre autorisation pour qu’on enregistrer vos communications.— Vous ne venez pas chez moi avec votre matériel ?— Non monsieur, c’est pas la peine. Avec votre autorisation écrite, mes collègues de la cybercrim pourront enregistrer son appel de leur bureau.— Entendu. J’arrive tout de suite. Je fais un rapide aller-retour et m’assois dans le canapé, entendant que le téléphone sonne. Il a vraiment le vice dans le sang car celui-ci ne sonne qu’à 18 h. oo00oo À la première sonnerie je décroche : — Allo— Bonjour, me dit une voix transformée par un appareil qui lui confère des sonorités métalliques.— Qu’est-ce que vous me voulez encore ? Vous trouvez que vous en avez pas assez fait ?— Nous ne sommes qu’au stade deux.— On vous a jamais dit que vous étiez à la masse. Pourquoi me harcelez-vous comme ça ? Que vous ai-je fait ?— Vous m’avez attribué un 8, dit-il d’un ton étrangement calme, malgré l’appareil qui module sa voix.— Et alors qu’est-ce que ça peut bien faire ? Si vous vous êtes inscrit sur ce site, c’était pour avoir une idée de ce que valaient vos textes. Il faut aussi s’attendre à ce qu’ils ne plaisent pas à tout le monde.— Je sais ce que valent mes textes. Ils sont grandioses. Et vous n’êtes qu’un abruti qui n’entrave rien à la littérature classique. Voilà qu’il se prend pour un auteur du XIXème maintenant. — Monsieur votre récit ne valait pas un pet de lapin. Ce n’était qu’une sombre merde à la syntaxe boiteuse et au scénario ...
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