1. Suite et fin.


    Datte: 07/09/2018, Catégories: bizarre, chantage, nonéro,

    ... disques (heureusement, pas toute ma collection) maculent le sol, certains sont sortis de leur pochette, d’autres sont cassés. Je suis anéanti, dépité, malheureux (peut-être plus qu’au moment où mon épouse m’a annoncé qu’elle partait), et aussi dans une colère noire. — Je vais te tuer, sale enfoiré, dis-je encore à mon bureau qui reste silencieux. Je ramasse les disques et nettoie le bordel qu’il a foutu. Je me relève et mon regard capte un post-it collé sur le clavier de mon PC. Mon cœur s’emballe. Mes mains sont poisseuses et froides. oo00oo Les lettres sont toujours tracées à la règle. Je rage et décroche le second téléphone qui est dans mon antre que ce fils de garce a saccagé. Je vais appeler les flics et leur demander qu’ils ramènent leurs fesses chez moi. J’ai du nouveau ! Le salaud s’est introduit chez moi. Mais je me ravise. J’ai de plus en plus de doutes sur leur efficacité. Et je me souviens d’une conversation que j’avais eue avec un ami de mon fils, Samuel, qui me racontait qu’on pouvait s’introduire dans n’importe quel ordinateur sans trop de difficultés. Sur le coup, j’avais nourri des doutes mais il m’en avait fait la démonstration en prenant le contrôle de mon PC à partir de son portable. Cela avait à peine pris quelques minutes. J’appelle Emmanuel. Il faut que je revoie Samuel. Il pourrait peut-être m’aider. oo00oo Emmanuel me rappelle pour me dire que Sam pourra être chez moi demain matin à 9 h. Je suis ravi. À nouveau de la lumière au fond de ce sombre ...
    ... tunnel. Mon aîné essaye un nouvelle fois de savoir ce qu’il se passe réellement (je lui ai sorti une histoire que je ne pense pas qu’il ait vraiment avalé) et je le rassure en lui confirmant encore qu’il s’agit juste d’un petit malin qui a trafiqué l’arborescence de mon PC et que j’ai envie de lui donner une leçon (une dérouillée, j’ai failli dire.) Comprenant qu’il n’en apprendra pas plus, il me laisse en me rappelant que je pourrais venir le voir que cela me changera les idées. Je décline sa proposition en lui proposant de leur rendre visite la semaine prochaine car j’ai pas mal de travail en ce moment («en arrêt maladie » dit la voix.) J’ai surtout une chose urgente à faire. Claquer le beignet de cet enfoiré. Je ricane, probablement les lèvres retroussées. Vers 18 h, j’ai des nouvelles de la police qui m’apprend qu’il a passé le dernier appel d’une cabine téléphonique à même pas deux cents mètres de mon domicile. Je ne suis pas surpris vu qu’il est aussi venu chez moi bousiller mes disques. Malgré leur bonne volonté et les tons d’excuse dans la voix de la jeune policière, je les déteste. Ils ne servent à rien à part à nous faire chier lors de contrôle routier. Mais en bon hypocrite qui se respecte, je la remercie de tout mon cœur pour ces nouvelles fraîches. Le soir je me siffle les trois quart d’une bouteille de Jack. Je dors dans mon bureau, le lieu où je passe la majorité de mon temps, ces derniers jours. À 6 h, je me lève, la tête dans le cul comme disent les jeunes. Mais ...
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