1. Suite et fin.


    Datte: 07/09/2018, Catégories: bizarre, chantage, nonéro,

    ... il décline mon invitation car il travaille cet après-midi. Je le remercie chaleureusement et fonce à mon bureau, pour la première fois content depuis ces derniers jours. J’ai envie d’écouter duMaiden. Killer sera parfait. oo00oo L’après-midi se passe au son des guitares saturées de vieux groupes de hard rock. Je me sens bien. J’ai oublié mes problèmes conjugaux et je crois dur comme fer que la dernière heure de Gustave a sonné. C’est le téléphone qui me tirera de mes rêveries vengeresses. Il est 17 h 42 à mon PC. Je décroche et frémis à l’idée que ce soit Gustave. Ce n’est pas lui. C’est simplement Emmanuel qui veut savoir si Sam a pu m’aider. Je suis tellement enthousiaste qu’il se dit soulagé que j’aille mieux, ce qui me serre le cœur. On se quitte en se disant qu’on se verra la semaine prochaine. Le soir, je retourne sur internet. Ma boîte mail croule de messages. Tous mes contacts m’ont écrit. Tous les messages datent d’aujourd’hui. Tous ont le même objet : oo00oo Affolé, je regarde l’heure. 21 h 44. Il est tard mais je peux encore appeler. Je décroche le combiné et compose le numéro de Samuel. Une sonnerie, suivit d’une autre, nouveau bip, messagerie. Je laisse un message en le priant de me rappeler tout de suite. J’aurais du prendre son fixe aussi. Peut-être Emmanuel l’a. C’est presque certain. Je m’apprête à saisir le combiné quand celui-ci me fait sursauter en émettant son agaçante sonnerie. Je décroche. C’est Sam. Il me propose de venir chez moi. Il sera là dans une ...
    ... dizaine de minutes. Il ne me reste plus qu’à l’attendre. oo00oo L’attente est longue. Je tourne en rond. Je suis inquiet. Un whisky me ferait du bien. Je me précipite sur le bar, sort le Whisky du Tennessee et deux verres. Sam sonne à la porte. Cela ne peut être que lui. J’ouvre. Il me sourit et entre, son portable sous le bras. Nous allons au bureau avec chacun notre verre plein. Il s’installe à mon bureau et regarde les résultats que lui donne son logiciel de hacking. Je scrute son visage, examine ses expressions, inquiet d’y déceler des doutes, ou pire, des craintes. Tout a l’air normal. Il me sourit et lance : — On va l’avoir, j’ai son IP et maintenant, avec cet autre software, je vais m’introduire dans son ordi. Et je vais tout effacer. Comme ça, dit-il en claquant des doigts.— Formidable.— Il faut que je voie les mails qu’il vous a envoyés afin de vérifier si les IP correspondent ou bien s’il utilise un proxy… Je ne l’écoute plus, il est parti dans ses délires de hacker qui ne signifient pas grand-chose pour moi. Je me contente d’espérer que notre tentative soit couronnée de succès. — Bingo ! s’exclame-t-il. Je m’approche de l’écran, fébrile. — Je viens de lui envoyer un truc de dingue. S’il a une webcam, on va pouvoir voir sa trogne et son chez lui, reprend Samuel. Je suis pétrifié. On peut observer les gens à travers leur webcam. Je suis persuadé que Gustave a fait la même chose pour voir le bordel de mon bureau. Peut-être qu’il m’observe depuis longtemps puisque le 8 ...
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