1. Mister Hyde - 15 et 16


    Datte: 09/09/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... Commandons nous parlerons ensuite. Ils commandèrent, sans avoir recours au menu, exactement les mêmes plats que deux semaines auparavant. Preuve que le souvenir de cette première soirée était vivace dans leurs esprits. Cela donna à Lucile l’assurance qui lui manquait. Elle se lança dès que le serveur se fut éloigné. – Il est pas impossible que je sois amoureuse de vous… Chuut ! ajouta-t-elle en lui faisant signe de se taire. C’est ce que disent mes amis et je les croie. Ça veut pas dire que je vais tomber toute cuite dans vos bras et que je vais me plier à vos désirs. Ça veut dire que j’ai des sentiments et des désirs, pour vous. Voilà, ça c’est fait. Maintenant, j’aimerais qu’on parle du livre. Pourquoi vous vouliez me l’offrir ? La question ne prit pas Frédéric au dépourvu, il s’y attendait tellement que sa réplique fusa : – Pour que nous enterrions la hache de guerre. Notre dernière rencontre avait été un peu… tendue. Pour vous faire plaisir aussi, j’ai cru comprendre que vous aimez les beaux ouvrages. Pour des raisons pratiques, enfin. Ce manuscrit est une mine de renseignements pour votre thèse et je doute fort qu’il soit consultable en bibliothèque. L’acheter était la meilleure solution pour que vous puissiez y accéder. – Vous auriez pu me le prêter, ça aurait été suffisant. – Peut-être bien. Mais qu’en aurais-je fait ? Personnellement, je n’ai aucune attirance pour ce genre de livre. Au mieux, j’en aurais fait don à un musée et il aurait fini aux oubliettes. Non, ...
    ... croyez-moi, vous l’offrir était la meilleure solution pour qu’il continue à vivre… Elle le regarda d’un air méfiant. – Aucune arrière-pensée ? – De quel genre ? Elle dû prendre son courage à deux mains pour le dire. Parler de cul en rigolant comme elle l’avait fait quinze jours plus tôt, était une chose. En parler avec sérieux et avouer ses propres pensées en était une autre, bien plus difficile et compliquée. – Vous auriez pu le faire pour que je me sente redevable et que j’accepte… – De devenir ma soumise ? l’interrompit-il. – Euh… Oui, c’est l’idée. Il éclata d’un rire qui sonnait faux. En réalité, il fut blessé. Bien plus qu’il n’aurait pu le croire. – Alors, vous avez eu raison de refuser. Mais je vous assure que tel n’était pas mon dessein. – Peut-être. Mais vous l’avez quand même laissé sur la table pour me forcer à l’accepter. Il prit quelques secondes pour réfléchir. Il tenait à cette fille… d’une façon différente. Et il ne voulait pas la perdre sur un malentendu. – Je suis désolé que vous ayez interprété mon geste de cette façon. Ce livre, l’objet en tant que tel, n’avait pour moi aucun intérêt hormis le plaisir de vous voir sourire. Il n’a pas atteint ce but, il ne me servait plus à rien. Je l’ai abandonné. Un point c’est tout. Il n’a pas plus de valeur à mes yeux qu’un meuble laissé aux encombrants. Mon seul espoir, c’est que celui qui l’a récupéré en fasse ses choux gras. Mais je vous l’assure, je n’ai pas voulu vous forcer la main. – Mais il est d’une valeur ...
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