Mister Hyde - 15 et 16
Datte: 09/09/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... un accès qui se doit d’être toujours libre. Il ne s’agit à priori que d’une erreur de touche, comme si vous aviez tapé un « G » au lieu d’un « H ». Voici la ligne corrigée : (Suit la ligne de code composée du même genre de caractères) Excellente journée. » *** Lundi, dix-heures quarante-trois, message laissé sur le répondeur de Frédérique : « C’est moi. Je voulais juste des nouvelles de toi et de Franck. Appelle-moi. Je vous embrasse. » Pas de réponse. *** Lundi, douze heures une, appel de Lucile : – Bonjour, c’est Lucile. – Je sais, votre nom s’affiche. – Vous allez bien ? – Oui, merci. Et vous ? – Je… Je me sens très bête. – Ah ? – Pourquoi vous avez pas appelé… – Sans doute parce que je n’avais rien d’intéressant à raconter. – Vendredi, je vous ai attendu. – Désolé, j’aurai peut-être dû vous prévenir. – On déjeune, mercredi ? – Dînons ce soir, même resto, dix-neuf trente. OK ? J’ai l’impression qu’il y a un abcès à crever, autant s’en occuper tout de suite. À ce soir… ? – Oui… à ce soir, merci. Je… vous embrasse. *** Lundi, Quatorze heures treize, courriel de Julie : « Merci Frédéric, Comment vous remercier… J’espère pouvoir le faire avec le même zèle que dimanche… Bon après-midi Julie » Réponse : « De rien » *** Lundi, dix-sept heures cinquante-neuf, aucune nouvelle de Frédérique. *** Frédéric se pressa, il avait un rendez-vous et tenait à faire honneur à sa réputation de ponctualité. *** Le temps de passer rue Molière, de prendre une douche et de se changer, ...
... quarante minutes. Il lui en restait cinquante pour être à l’heure. Le métro s’imposait, il fila vers 4 septembre. Pont de Levallois, la Seine, la place Mermoz, le boulevard Clémenceau, le resto, il était juste à l’heure, sans avoir eu besoin de courir. Elle, était en retard. Elle arriva quinze minutes plus tard, resplendissante comme savent l’être les filles quand elles veulent vraiment impressionner. Elle portait une robe vert d’eau qui rappelait la couleur de ses yeux et accentuait les reflets roux de ses cheveux remontés à la diable mais ne pâlissait pas sa peau. Un rien de maquillage soulignait son regard et ses pommettes enfantines. Frédéric eut l’impression de la voir pour la première fois. – Ne me regardez pas comme ça, c’est gênant dit-elle en posant un baiser à la commissure de ses lèvres. Vous donnez l’impression que c’est moi le plat principal… Il l’invita à s’asseoir, sans un mot. – Désolée, je suis en retard. J’espère que vous n’allez pas me punir… – Vous êtes venue uniquement pour vous moquer de moi ou allez-vous cesser ces enfantillages et retrouver votre sérieux ? Je vous rappelle que, d’une certaine manière, c’est vous qui êtes à l’initiative de ce dîner et qu’il est temps d’évacuer ce qui vous préoccupe. Son ton était calme et sérieux mais démenti par la lueur malicieuse de son regard. Or, elle ne le quittait pas des yeux. – Vous êtes une fripouille ! Mais j’avoue que j’aurais pu me laisser avoir si vos yeux n’avaient pas souri. – Nous sommes deux fripouilles… ...