Grands moments de solitude (3)
Datte: 13/09/2018,
Catégories:
Partouze / Groupe
... soulevée. Et passée par-dessus bord. J’ai éclaté en sanglots. À cause des cornes. « Il m’a fait cocue, l’autre enfoiré. Si, il m’a fait cocue ! Oh, mais il va me le payer ! Vous pouvez être tranquille qu’il va me le payer. » Mais il s’en fichait, le voisin. La seule chose qui comptait pour lui, c’était qu’il avait pas du tout l’intention de passer la nuit là. Et il m’a envoyé de l’eau. Avec la pomme de la douche. À pleine puissance. Devant. Derrière. En haut. En bas. J’ai redoublé de sanglots. « C’est dégueulasse. Il est dégueulasse. Et vous aussi, vous êtes un gros dégueulasse. Vous l’avez fait exprès, je suis sûre, de me saouler. Pour voir ma chatte. C’est pas vrai peut-être ? Vous êtes un sale vicieux. Je l’ai toujours su. Rien qu’à votre façon de me laisser traîner les yeux dessus quand je vous croise, dans l’escalier. Salopard, va ! » – T’as pas fait dans la dentelle, dis donc ! – Il m’écoutait pas. Ou il faisait semblant de pas m’écouter. Il m’a sortie de la baignoire, il m’a enveloppée dans une grande serviette blanche et il m’a portée jusqu’à mon lit. Je me suis accrochée à lui, les deux bras noués autour de son cou. « Me quitte pas, Cyrille, me quitte pas, mon amour, je t’en supplie ! » « Lâche-moi ! Je suis pas Cyrille. » Mais je voulais rien entendre. Je restais arrimée de toutes mes forces à lui. « Tout ce que tu voudras, je ferai. Tout. Mais mets-la moi ! J’ai trop envie. Mets-la moi ! » Et je suis partie à la recherche de sa queue. La gifle m’a cueillie par ...
... surprise. Je l’ai lâché. « Quand je couche avec une femme, moi, elle a toute sa tête. » Et il est parti. Mais je vous dis pas, le lendemain matin, quand je me suis réveillée, que j’ai repensé à tout ça. Pour le coup, c’est moi qu’avais envie de me foutre des baffes. Plein de baffes. Non, je crois que, de ma vie, j’ai jamais eu aussi honte. Il y a eu un long silence. Que Chloé a finalement rompu. – Eh ben, dis donc ! Tu l’as revu ? – Forcément ! Quand on habite sur le même palier… – Et ? – Je peux vous dire que j’étais pas fière. Je rasais les murs. Ça, elle se doutait bien, Chloé, oui. Nous aussi, Julien et moi. – Mais lui ? Il réagissait comment, lui ? – Toujours le même. Comme s’il s’était jamais rien passé. En apparence… * * * La nuit était tombée. – On va se baigner ? Aussitôt dit, aussitôt fait. On s’est dépouillés de nos maillots. Pauline m’a poussée du coude. – Regarde ! J’avais vu, oui. Julien bandait. Il bandait encore. Ce qu’il s’est empressé de courir dissimuler dans les vagues. Mais on allait pas laisser passer. Ah, non, alors ! L’occasion était trop belle. – Dis donc, Julien, il y a pas un truc qui dépasse, là ? – Oui. Comme une protubérance. Il a ri, mi-gêné mi-complice. – J’y peux rien. – T’y peux peut-être rien, mais pas question que tu nous empêches, une nouvelle fois, de dormir tout à l’heure. Va falloir régler le problème avant. Oh, mais il demandait pas mieux, lui, hein ! Ah, il demandait pas mieux ? Ben, il allait voir ce qu’il allait voir, alors ! Et on l’a ...