Pour le pire ou le meilleur - Histoires de Sexe

Pour le pire ou le meilleur

... goulue, lubrique. Après avoir servi le champagne, l’hôtesse brancha l’humanoïde et le poussa sous la table, entre les jambes de Justin. Divers sons, allant du gargouillis à la chansonnette de jeu vidéo sortirent de dessous la table. Puis la machine se calma, attendant sagement le bon vouloir du mâle en mal de sensations fortes. — Vous savez comment vous en servir, ou je dois vous expliquer le fonctionnement ? demanda la geisha des automates sexuels sur un ton narquois, limite moqueur, en tendant à Justin ce qui devait être la télécommande de l’engin.— La procédure n’a aucun secret pour moi. Ni pour ma femme… L’effrontée se retira après un dernier regard, cette fois de connivence, envers Delphine. — Rassure-moi, c’est pas ce que je pense, ce machin ?— Si ! La misère sexuelle masculine n’a plus de limite dans notre société. Les règlements hygiénistes interdisant toute satisfaction tarifée d’humain à humain, fussent-ils consentants, les robots sexuels ont un bel avenir devant eux.— Je croyais qu’on trouvait des manchons très perfectionnés pour ça sur internet.— Rien à voir. Grâce à ces cyber-suceuses, le mec reste dans un minimum de tissu social pendant qu’il boit son café, ou son apéro. On est plus proche de l’antique cinéma porno, où des rangées entières de gars s’agitaient la nouille au rythme de gémissements préfabriqués, que du coup de poignet solitaire. C’est paraît-il salutaire en termes de santé psychique.— Et, tu envisages de…, je veux dire, tu vas vraiment…— Si tu m’y ...

... autorises, oui. D’ailleurs, je n’y peux plus rien, les dés ont été jetés !— OK, je suis partante, avoua-t-elle après une courte réflexion. Même si ça me ravage de me dire que je pourrais t’offrir cent fois mieux pour de vrai.— Tu ne m’as jamais autorisé à y croire, murmura-t-il, en caressant mélancoliquement sa joue. Accepte-le comme une sorte de nouvelle alliance. Une manière de me foutre à poil devant toi, de ne rien te cacher de mes fantasmes. Si notre amitié y résiste, tout sera possible entre nous.— Je peux te regarder, au moins ?— Tant que tu veux, si tu supportes le spectacle, acquiesça-t-il. Justin but son verre d’un trait. Après avoir extrait son sexe à demi-excité de son pantalon, il s’installa confortablement sur le siège dont les courbes et les rebords avaient été prévus à cet effet. Il procéda à quelques réglages avec la télécommande, puis posa un dernier regard sur Delphine, avant d’abandonner son phallus à la bouche mécanique. Malgré l’interdiction de tout contact humain imposée par la patronne, pour éviter que son établissement ne tombe dans la catégorie des bordels non contrôlés, Delphine ne put s’empêcher de prendre la main libre de Justin entre les siennes. La combinaison des imperceptibles frémissements qu’elle y sentit et des signes de plaisir qu’elle put lire sur le visage de son ami, commença à l’émouvoir. Elle arriva peu à peu à faire abstraction du sordide de la situation, pour ne plus voir en face d’elle qu’un homme en train de prendre du plaisir, de ...