Pour le pire ou le meilleur - Histoires de Sexe

Pour le pire ou le meilleur

... pire qu’une drogue.— C’est inhumain de te voir ainsi manipulé par une machine. Je t’en prie, ouvre les yeux, regarde-moi !— Je suis allé trop loin, reste en dehors de ce délire. Se sentant incapable de faire réagir Justin autrement, elle souleva son léger top et remonta son soutien-gorge d’un geste brusque. Débraillée, enragée par la volupté inhumaine que procurait la fellation mécanique, elle tenta d’offrir tout ce qu’elle pouvait dévoiler de féminité pour redonner à Justin le goût de la chair fraîche. Malgré ce qui s’agitait de plus en plus intensément en lui et l’isolait du reste du monde, il perçut sa colère. Résistant un bref instant à l’emprise du robot, il ouvrit les yeux et contempla les trésors que Delphine avait soustraits à sa vue depuis leur première rencontre. Un sourire gourmand orna ses lèvres. L’émotion la fit fondre. Quel gâchis… Pourquoi s’était-elle privée de tant de plaisirs avec lui ? D’autant que ce salaud était beau, tout particulièrement juste avant de jouir. Comme elle s’en voulait maintenant de n’avoir jamais cédé à l’envie de le prendre entre ses reins, pour mieux sentir la poussée de sa virilité, le tangage de son ventre, le raidissement de son dos avant l’orgasme. C’était trop cher payer pour n’avoir jamais accepté de succomber à la tentation et s’être privée de son souffle dans son cou, des râles qui accompagnent sans doute chaque saccade de ses éjaculations. Elle perçut aux crispations de sa mâchoire que Justin perdait la maîtrise de sa ...

... libido. Maigre consolation, c’est sur l’ample ballottement de ses seins qu’il avait refermé les yeux. Il garderait cette réalité de chair imprimée dans son cerveau lors de l’explosion finale. Complètement submergée par son violent désir de l’homme en rut qui lui faisait face, elle se mit à éprouver dans son propre corps, au fond de son ventre, ce qui se jouait en lui. Même sans le moindre contact érotique, elle sentit très précisément le sexe de l’homme se cabrer, ses canaux se dilater, ses glandes se contracter. Avant d’en arriver là, elle avait eu la ferme intention de partager jusqu’au bout ce débordement des sens. Mais à l’instant, voir la transformation du visage et du corps de Justin prêt à éjaculer la rendit folle de désir. C’était sur sa peau qu’elle voulait ses giclées, pas au fond d’un lamentable manchon de silicone. C’était entre ses seins qu’elle voulait être inondée, dans le creux de son nombril qu’elle voulait ses dernières gouttes de sperme. Sur son sexe béant et trempé qu’elle crevait d’envie d’avoir cette langue qu’il passait de manière si excitante entre ses lèvres. La situation était insupportable. Tout son corps criait son envie de baiser, alors que le mec qui l’accompagnait ne la voyait plus, obnubilé par la succion d’un robot vrombissant à quelques centimètres de son vagin cruellement délaissé. Il fallait réagir ! Elle se leva et abandonna Justin aux délices de son apéro-pipe. D’un pas décidé, une immense chaleur entre les cuisses, elle se dirigea vers les ...