1. Cervicale attraction


    Datte: 16/09/2018, Catégories: f, h, fh, couple, hotel, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation facial, nopéné,

    Nous étions face à face dans le restaurant où elle m’avait demandé de la rejoindre. Je la sentais tendue, mal à l’aise. Quelque chose était en train de se passer entre nous, mais je n’arrivais pas à préciser quoi. J’ai eu envie de prendre ses mains entre les miennes, pour la rassurer, l’aider à trouver les mots, mais je n’ai pas osé. Dans ces moments-là, j’avais appris à attendre qu’elle remette d’elle-même les pieds sur terre. Surtout éviter qu’elle s’enferme dans un silence qui me laisserait en rade. — J’ai rencontré quelqu’un d’autre. D’abord sur la toile, puis en vrai. Je ne suis pas amoureuse, hein, enfin je ne crois pas. Pas encore. Mais j’ai envie d’essayer. Envie de recommencer quelque chose. Ne le prends pas personnellement. Cela ne ressemble en rien à ce que nous avons entre nous, mais… Je n’avais rien vu venir. En quelques phrases j’en prenais pour dix ans. Quinze à vrai dire. En amour, les remises de peine s’ajoutent à la peine. J’aurais dû insister, demander quelques précisions, notamment sur le sens du dernier « mais ». Cela m’aurait permis d’être près d’elle une minute de plus, de graver à jamais sa voix au fond de mon cœur. Cela ne m’aurait pas évité le plongeon en chagrin glacé. La bouche sèche, je suis resté muet. Elle s’est levée, a pris son sac à main et s’est éloignée sans se retourner. J’ai supposé qu’elle pleurait. Quelle importance, quelle consolation à le savoir ? Il n’y a pas de bonne anesthésie pour ce genre d’amputation. Rencontré quelqu’un ...
    ... d’autre ! Banderilles et mise à mort en cinq mots. Cela dit, en un sens, elle avait raison, ce n’était pas contre moi. L’altérité concernait son mari. Moi, l’amant, je n’étais qu’un dégât collatéral de cette nouvelle rencontre. Il fallait faire place nette, avec interdiction de chercher à la revoir. Il y avait une logique à cela. Elle voulait utiliser toute son énergie pour mieux refaire les mêmes conneries qu’avec son homme. La force de l’habitude. Quinze ans, c’est vite passé aux côtés de celle qu’on aime. Ça ressemble à l’éternité quand on a perdu l’amour de sa vie. On ne devrait jamais être l’amant de l’amour de sa vie. Trop douloureux. On ne devrait pas non plus être l’époux de l’amour de sa vie. Trop aléatoire. Rétrospectivement, il me semble que c’est le pointillé qui convient le mieux à ce genre de passion. Baiser comme un dingue, aimer à en perdre la raison, manquer de l’essentiel le reste du temps. Je n’ai pas encore trouvé de meilleure solution à ce jour. ooo000ooo J’en étais d’ailleurs à me demander s’il fallait continuer à chercher, lorsqu’elle m’a recontacté. D’abord sur la toile, puis en vrai, par le biais d’une sorte d’invitation, une main tendue, avec tout ce que cela laissait supposer d’hésitations et de doutes : Les règles qu’elle fixa pour nos retrouvailles furent aussi précises que celles qu’elle avait imposées pour notre rupture. Ni questions, ni remarques, ni lamentations. Pour le reste, où je voulais, comme je voulais, avec une nette préférence pour une ...
«1234...7»