1. Je peux vous donner une photo ?


    Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, Oral fsodo,

    ... nez, Marc lance : — Après tout, tu fais ce que tu veux. Tu es libre. Tu as le droit, pour faire avancer ta carrière, d’aller remuer ton cul devant un mec qui a presque le double de ton âge, en mettant à profit ta ressemblance avec la fille qu’il a aimée. Après une semaine jour et nuit (il appuie sur ce mot), tu devrais l’avoir à tes pieds ! Julie est furieuse de ce procès d’intention. C’est vrai qu’elle profite des bonnes dispositions de Bernard et qu’elle est bien contente des petits coups de pouce qu’il lui donne et des portes qu’il lui ouvre. Mais ce n’est pas cela qui a motivé son désir de le connaître. C’est l’évocation de son amour défunt et la manière dont il en parlait qui ont suscité son intérêt, renforcé par le fait qu’Ariane était sa cousine. Elle voulait connaître l’homme qui l’avait fait se dresser contre ses parents et la famille. C’est vrai aussi qu’elle s’est imposée auprès de Bernard ; elle a même dû paraître envahissante : en cela, Marc n’a pas tout à fait tort. Mais il se trompe quant à ses motivations. Elle n’a jamais été intéressée. Curieuse, mais pas intéressée. Et puis Bernard est d’agréable compagnie, aimable, cultivé, avec de l’humour et en plus ils ont en commun la passion de l’art et de l’Histoire. Elle a plaisir à le retrouver, et regret à le quitter. De son côté, Bernard se demande si emmener Julie avec lui une semaine durant est une si bonne idée. Avoir ainsi en permanence à ses côtés ce reflet d’Ariane lui provoque des sentiments ...
    ... contradictoires. Un certain plaisir, c’est indéniable ; mais aussi une grande peine. Ne se raccroche-t-il pas trop à cette jeune fille, troublé qu’il est par sa ressemblance avec Ariane ? L’un comme l’autre peinent à s’endormir et ne connaissent pas une nuit paisible. Le mardi après le déjeuner, ils partent pour l’abbaye où Bernard doit présenter ses plans d’aménagement pour que l’endroit puisse accueillir des congrès et des colloques. Le projet est en phase terminale. De nombreuses discussions ont déjà eu lieu, les plans ont été remaniés plusieurs fois pour tenir compte de certains des desiderata des clients. Les travaux vont bientôt pouvoir commencer. Ce soir-là, Bernard reçoit un appel de Catherine qui lui explique qu’elle doit partir quelque temps en Nouvelle-Zélande ; elle ne sait pas trop quelle sera la durée de ce séjour. Le lendemain, en fin d’après-midi, ils quittent les lieux pour le château suivant. C’est une demeure privée qui appartient à la même famille depuis plus de quatre siècles. Il connaît bien les propriétaires ; ils logeront sur place. C’est un château à l’origine médiéval, mais qui a été remanié jusqu’au XVIIIème siècle, chaque époque ayant laissé sa marque. Il se visite ; le comte et la comtesse ont fait un effort particulier sur les jardins ces derniers temps, et ils ont en projet d’aménager une partie des communs pour l’accueil de classes, l’orangerie l’ayant déjà été pour les réceptions, les mariages, etc. Après avoir salué leur hôtes, Bernard emmène Julie ...
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