1. Je peux vous donner une photo ?


    Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, Oral fsodo,

    ... le cas. Au moins en ce qui concerne la seconde proposition. Quant à la première… Rassurée, elle lui lâche la main, se relève et lui propose : — Je vous invite à venir prendre un petit quelque chose dans un café.— Je crois que ça ne me fera pas de mal. Je vous remercie, Mademoiselle. Je m’appelle…— Bernard Melpa, je sais. Appelez-moi Julie.— Eh bien, allons-y, Julie ! Et moi, c’est Bernard. Ils sortent du métro et vont s’attabler dans un estaminet voisin. Avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche, elle lui raconte comment elle a découvert l’existence d’Ariane et son histoire. Il n’était pas au courant de la scène qui avait précédé l’accident. Cela lui donne un coup supplémentaire et une amertume accrue. Il s’abstient de justesse de vouer toute cette famille aux gémonies. Il se rappelle Patrick, mais surtout la tante Antoinette. La seule qui ait montré de la sympathie pour lui, qui les ait soutenus. Il demande de se nouvelles. Elle lui explique que depuis cette époque, ses relations avec le reste de la famille sont restées plutôt fraîches. Dans la foulée, elle lui propose d’aller lui rendre visite, qu’elle serait contente de le revoir car elle a gardé un souvenir vivace de lui. L’idée ne l’enthousiasme que très modérément. Il essaie d’éluder poliment mais Julie, tout à son idée, ne perçoit pas les réticences de son vis-à-vis. Elle empoigne son téléphone et devant un Bernard médusé, arrange la rencontre pour le surlendemain samedi. Finalement, l’impulsivité de la jeune fille ...
    ... le fait sourire. Ariane aurait été capable de faire le même genre de chose. Julie le fait parler de sa cousine. Elle est émerveillée et émue de la tendresse et de l’émotion avec lesquelles il l’évoque. À l’écouter, elle la sent vivante. Elle lui raconte ce qu’elle fait, ses études d’Histoire et d’Histoire de l’art, son projet de devenir conservateur de musée, au désespoir de ses parents qui la voyaient entrer dans une école de commerce. Malgré son impulsivité, elle n’ose pas poser de questions sur la vie de son interlocuteur. Elle biaise : — Mais je vous accapare, vous allez être en retard chez vous.— C’est vrai que Basté, quand je rentre tard, me fait des reproches véhéments. Elle aime les horaires réguliers, mais elle peut attendre. Julie est déçue de la désinvolture de Bernard : — Vous ne lui téléphonez pas pour l’avertir ? Il rit. Elle ne voit rien de drôle. — Le téléphone n’est pas son truc. Elle peut attendre pour manger. De toute manière, quelque soit l’heure à laquelle je rentre, même à trois heures de l’après-midi, elle a toujours faim. Julie se demande ce qu’il raconte. Il s’en aperçoit et rit de plus belle. — Petite précision : Basté est ma chatte. Julie rit aussi de sa méprise. Ils continuent de discuter. Entre un architecte des Monuments historiques et une future conservatrice de musée, les sujets ne manquent pas. Bernard propose de lui faire rencontrer quelques personnes qui pourraient lui permettre d’accroître ses connaissances et son expérience par le biais de ...
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