1. 54.5 Il y a cours de conduite et cours de conduite.


    Datte: 23/09/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... en me délectant de cette essence de bogoss qui se distille sous mes yeux sur le fil de cette insolente jeunesse, à la fois effrontée et touchante, qui se dégage de lui en permanence. Ce mec est une charmante canaille, un adorable fripon. Mais en même temps, il y a quelque chose de très classe chez lui, une élégance naturelle qui dépasse et transcende son côté queutard invétéré. Le cours de Sandrine se termine. Il était temps. Il me tardait vraiment de la benner en bas de chez elle pour rester en tête à tête avec Julien. Bye bye la brunasse. Sache que, dans l’absolu, je ne te veux pas de mal ; mais je vais quand même mener mon enquête ; et si jamais j’apprends que tu as posé tes sales pattes sur le bogoss, je te bute. Rien de personnel… « Ca va toi ? » m’interroge le bogoss dès que nous retrouvons seuls, tout en m’envoyant son plus beau sourire, lumineux, communicatif et contagieux. « Oui… » je lui réponds en lui souriant à mon tour. « Vas-y, engage-toi dans l’allée vers le centre-ville… on va éviter Esquirol… ». « Pas besoin aujourd’hui… ». « Ah, voilà autre chose… tu as donc revu ton brun qui fait la gueule… ». « Il fait plus la gueule… » je réponds sur un ton enjoué. « Ooohhh !!! Toi… » fait-il sur un ton surjoué, mais tellement drôle « toi t’as l’air d’un mec qui s’est drôlement bien fait baiser… ». Ça y est, grillé sur la ligne de départ. Sacré personnage, ce Julien. « Je t’en prie… » je tente d’esquiver, très amusé, mais aussi un peu gêné par le caractère très direct ...
    ... de ses mots. « C’est pas vrai ? » fait le beau moniteur, sûr de son fait. « Arrête, s’il te plaît... ». « Vas-y, raconte… ». « Tu es mon moniteur, on doit rester professionnels… » je tente. « M’en branle… crache le morceau, je te dis… ». « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Il est revenu tous les jours depuis lundi… ». « Cool… et il t’a bien baisé… ». « Arrête, s’il te plaît… ». « C’est un bon coup au lit, au moins ? ». « Tu peux pas imaginer… ». « T’as bien kiffé, alors… ». « On peut dire ça, oui… ». « De toute façon, ça se voit… t’as pas du tout la même tête que la semaine dernière… le bonheur c’est simple comme un coup de queue… pas vrai ? ». « Je t’en prie… ». « Pas vrai ? » il insiste, son irrésistible sourire lubrique montant très vite à ses lèvres. « Et en plus il va revenir cet après-midi… » je balance. « Il te l’a dit ? ». « Oui… ». « J’espère qu’il va pas te poser un lapin… ». « Je suis sûr qu’il va venir… ». « Et pourquoi, ça ? ». « Pour rien… » je tente de me reprendre en réalisant soudainement que je viens de faire un petit pas de trop. « Maintenant, t’en as trop dit et pas assez dit, allez, balance ! » il insiste Je tourne sur le pont St Michel et m’engage sur les allées. « J’attends… » il insiste, en me fixant avec un regard à la fois interrogatif, impatient et marrant, les sourcils en chapeau, une étincelle bien coquine dans les yeux. « Tu m’emmerdes… » je tente de balayer son insistance d’un revers de main. « Et je vais pas arrêter tant que tu m’auras pas ...
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