1. Histoire très courte (1)


    Datte: 24/09/2018, Catégories: Divers,

    ... démarrerait en 1976 jusqu’à nos jours, en y mettant tout, sans nous voiler la face, sans nous préoccupé du quand dira-t-on, c’est juste impossible. Pourquoi 1976, j’étais devenu un ado, donc mineur, donc je découvrais et cela ne peut s’écrire même si cela se raconte. Je n’aime pas tricher, je n’aime pas mentir, c’est peut-être ça mon problème après tout. Encore une info sur ma personne, j’étais loin, très loin d’être le plus beau garçon de ma classe de ma génération. Je crois même pouvoir dire que j’étais même le plus moche de mes camarades. Et pourtant, les filles, je ne sais pourquoi, m’aiment bien, trop bien peut-être. En tout cas, mieux peut-être que certain de nos camarades qui cela jouaient sur en se donnant une invraisemblable ressemblance avec des vedettes de la chanson et du cinéma de l’époque. Mais ça, ça n’a pas beaucoup changé depuis. Ce qui a tout bouleversé, c’est l’arrivée de l’informatique, d’internet, de la téléphonie mobile. Aujourd’hui, un gosse de dix ans peut voir sur son ordi, son mobile ce que nous nous découvrions à travers le cinéma, les revues ou les boites de strip-tease à l’ancienne, pas avec ceux de nos jours, beurk, parfois même à travers des romans qui se vendaient sous le manteau, passaient de main en main en cachette. Pensez à l’histoire d’O, l’année de son édition, le film, interdit aux mineurs que nous étions. Pourtant, Histoire d’O, quand je l’ai lu, j’étais à quatre ans d’avoir l’âge de voter et je ne parle pas de ces autres récits tout ...
    ... aussi sulfureux et il y en avait déjà des collections entières pour qui savait où les acheter. Perso, je les collectionnais, et encore à l’heure d’écrire ces quelques lignes. Mais bon, passons. J’ai longtemps distribué le courrier. J’étais remplaçant de titulaire. Et, chose vraie, j’avais 18 ans. C’est dans un village, dans le Chablais, je sais, c’est vaste et coincé entre la Suisse et la France, perdu dans un coin de montagne que cette courte aventure commence. L’époque qui se voulait encore puritaine, mais les années quatre-vingt devait mettre à mal cette moral : « Faites ce que je vous dis, pas ce que je fais dans votre dos. Allez en paix mes frères et mes sœurs. » Donc, je faisais ma tournée, une de celles qu’on aime à faire. Pas comme de nos jours où le facteur n’a même plus le temps de vous dire bonjour qu’il est déjà loin. Pour faire court, j’ai crevé avec mon cyclomoteur et en pleine montée. De plus, j’étais chargé comme une bourrique. Un tracteur arrivait derrière moi, je lui fis signe. Il s’arrêta, une fille de mon âge en descendit. Je restais sans voix devant cette jeune femme. En plus d’être jolie, elle ne portait qu’un simple petit short de sport et un t-shirt un poil trop court qui me dévoilait son mignon nombril sur son ventre parfaitement plat. Vu mon souci et comme elle ne pouvait me ramener dans le village, elle décida de m’aider à distribuer mon courrier. Mon boguet chargé à l’arrière, elle m’installe avec mon courrier sur le côté, juste au-dessus d’une des ...
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