Candaulisme, un, deux, trois et demi, quatre... - Histoires de Sexe

Candaulisme, un, deux, trois et demi, quatre...

... draguer.— Et alors, c’est plutôt flatteur, non ?— Oui, bien sûr, surtout que c’est un jeune. Tu vois le gars là-bas ? Eh bien c’est lui. Elle me montre le jeune qui est passé devant moi et qui s’est assis un peu plus loin. — Tu vois, lorsque je te dis que tu fais rêver les hommes.— Mais c’est plus que rêver : il m’a carrément proposé de le rejoindre dans une cabine.— Ah, et alors ?— Il est drôlement culotté car lorsque je lui ai dit que mon mari était un peu plus loin, il m’a dit texto « Ça ne me dérange pas ; il peut venir aussi s’il veut voir. »— Un connaisseur… Tu aurais dû me réveiller ; je serais venu. Et alors, c’est un bon coup ?— Décidément, tu ne changeras jamais. Bien sûr que non, je ne suis pas allée dans cette cabine. J’insiste. — Mais tu aurais dû. Et, en l’attirant à moi, je lui glisse à l’oreille : — En fait, je faisais semblant de dormir et je vous aurais suivis pour regarder.— Tu es un pervers !— Chérie, je revendique ce titre et j’en suis fier. Mais toi, pourquoi tu n’assumes pas ? Tu regrettes la nuit avec Alexis dans cet hôtel de charme ? Tu regrettes que j’aie organisé cette rencontre ? J’adore lorsque ma femme, surtout depuis que je l’ai entendue s’éclater avec son amant, se transforme en petite fille honteuse de ses pulsions. — Non, mais… Et elle baisse les yeux. — Alors il fallait suivre ce garçon entreprenant ; si tu avais envie, bien sûr ! Le top aurait été que tu me fasses un signe. Ainsi, ton pervers de mari aurait pu vous regarder.— Il m’a dit ...

... que si je changeais d’avis, je pourrais le retrouver vers minuit au bar de la boîte du camping, avoue ma femme, donnant cette précision comme excuse. Plus que le sexe physique, le penser procure un plaisir et une excitation extraordinaires. Anne sait, depuis plus d’un mois maintenant, mon attirance pour le candaulisme. Elle sait que la découverte de mon cocufiage a été une joie et non pas un déshonneur pour son mari. Mais c’est tout nouveau, et la présence de ses parents a cassé le ressort de notre première nuit. Cette nuit apparaît maintenant comme un rêve, et elle doit se demander si tout cela a bien existé. « Quelle femme n’apprécierait pas la proposition de ce garçon, jeune, bronzé et entreprenant ? ». Mais Anne n’est pas foncièrement infidèle. Si elle a succombé à Alexis et à son charme, c’est probablement du fait de la bivalence de cette maîtresse, et notre partie à trois a été trop brève pour que les nouvelles approches de notre sexualité soient « gravées dans le marbre ». Je la regarde. Elle est si près de moi que sa peau fraîche et encore humide me donne des frissons. Elle a son visage de femme sage, presque timide, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession. Mais c’est bien ce visage, et cette bouche que j’ai vue pomper un autre dard que le mien et, mieux encore, encourager son amant avec des mots crus. Ces pensées réveillent un serpent endormi, et l’étroitesse de mon maillot ne lui laisse pas assez de place pour s’ébrouer. À nouveau, je me penche vers ma femme et ...