Le roi René (1)
Datte: 07/10/2018,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... travail, puis elle sort, tire la porte, l’esprit en paix, consciente d’avoir bien méritée son salaire. Dans le corridor qu’elle empreinte pour quitter la demeure de Monsieur René, elle longe toutes les chambres vides. Dans chacune d’entre elles, la disposition du mobilier est différente, mais toutes sont d’une incroyable beauté. Sur les portes des chambres sont apposés des noms qui font rêver. Sur celle-là est écrit : « Amour éternel », sur cette autre : « Nuit de rêve ». Toutes sont dénommées de manière agréable. Le corridor en compte six, et elles sont en vis-à-vis. La jeune femme se dit qu’elles sont aussi grandes que son propre appartement, que ce qu’elles contiennent en literie et autre meuble vaut sans doute cent fois plus cher que ce qu’elle possède en totalité. Elle soupire un peu et la voici qui remonte dans sa petite « Austin », elle reprend la route, son travail vient de s’achever. — oooOOooo — L’avant-soirée : Monsieur « René », depuis dix-sept heures est dans son bureau. Il en est ainsi chaque vendredi, samedi et dimanche. Ses parents ne lui ont laissé pour tout héritage que cette immense bâtisse et il a trouvé une idée originale pour l’entretenir et vivre sans trop travailler. Depuis quinze ans maintenant, il fait payer à des couples libertins le droit de venir passer une soirée, dans un endroit calme et agréable. Il les choisit, les trie sur le volet, méticuleusement, il faut dire aussi qu’il n’a jamais eu d’incident en procédant de cette façon. Le tout Paris ...
... connaît les nuits folles de Monsieur René et en quelques années, il est devenu un des Maîtres de Versailles, puisque son « château » se trouve sur cette commune. Il ne reçoit que six couples par soirée qu’il se permet de sélectionner lui-même. Six hommes, six femmes, pas un de plus. Tous sont fortunés et la soirée est en « tout inclus ». La somme qu’il va empocher au passage pour chaque couple dépasse allègement la paie d’un ouvrier moyen de chez Renault. Mais le service est irréprochable et il y veille personnellement. Il est dix-neuf heures et son carnet de table pour ce soir est déjà rempli. Monsieur René décide, comme chaque fois que sa table est complète, de se rendre dans l’arène de ses nuits Versaillaises. Ce n’est pas qu’il ne fasse pas confiance à Judith la jeune femme blonde qu’il paie une fortune pour dresser les couverts, mais c’est une manie chez lui, un toc en quelque sorte. Il faut qu’il visualise lui-même les choses pour s’assurer de la bonne marche de son gagne-pain. Un coup d’œil rapide et le voilà satisfait. Il en va de même pour les chambres qui sont aussi incluses dans le prix de cette soirée qui s’annonce. Maintenant, d’un pas assuré, il se dirige vers les cuisines de la maison. Là, le chef est au piano et les deux marmitons qui l’aident, affairés, sont le nez dans les casseroles d’où s’échappent des odeurs qui donnent faim au maître de céans. Il inspecte l’ensemble et jette aussi un œil sur les carafes dans lesquelles le vin rouge décante lentement à ...