Tempête de neige
Datte: 07/10/2018,
Catégories:
fh,
cocus,
Collègues / Travail
Oral
préservati,
confession,
occasion,
C’est pendant le déjeuner que les premiers flocons sont tombés. La météo annonçait un peu de neige et encore une fois les prévisions se vérifient. Mais, c’est alors que nous sommes dans la salle de conférence, il est à peine 16 h, juste avant la pause, que le directeur est venu faire une annonce. — Excusez-moi de vous interrompre, mais on vient de me faire savoir que bientôt les routes ne seront plus praticables. Pour éviter de nous retrouver bloqués ici, les bus nous attendent afin de rejoindre votre hôtel. Il est vrai que depuis cette pièce sans fenêtres nous n’avions pas vu que le vent s’était levé et que des congères se formaient. Très vite, tout le monde s’est dirigé vers les bus. Il faut dire que ce centre de formation est en pleine nature. Certainement une vieille demeure transformée pour recevoir des groupes comme le nôtre, mais qui n’a pas la capacité d’accueil pour héberger tant de monde. La plupart des participants sont venus en transports en commun et même ceux qui sont arrivés en voiture viennent de si loin qu’ils ont préféré dormir sur place, dans une résidence à quelques kilomètres. Tous sauf moi. Moi qui habite à moins de vingt bornes et qui rentre tous les soirs. Bien sûr j’aurais pu me joindre aux autres, mais comme mon métier m’éloigne déjà beaucoup de ma maison et de ma femme, j’ai préféré faire ce choix. Par contre, je suis coincé sur place. Pas question de m’engager avec cette neige et Valériane me confirme que vers chez nous tout est déjà bloqué. C’est ...
... comme cela que je me retrouve seul dans cette demeure. Les autres sont partis si vite que le temps que je réagisse, je suis coincé. Ce n’est pas grave, je peux dormir sur place. Au pire je peux sortir le duvet qui ne quitte jamais mon coffre. Et pour manger, il reste certainement des choses dans l’office qui sert de cuisine à midi. Mais il n’est pas encore l’heure et je me dirige vers ce que le directeur appelle le « Salon ». C’est un grand mot pour quelques fauteuils et un canapé. Mais ce qui m’intéresse, c’est la télé. En partant, ils ont dû couper le WiFi, car je n’ai que le réseau téléphonique et pas assez de débit. Ah, la campagne ! J’entre, mais j’ai la surprise d’y découvrir une femme qui justement, téléphone. Elle fait partie du groupe. Je sais qu’elle s’appelle Anaïs, car son prénom m’avait marqué au moment où tout le monde se présentait. — Ne t’inquiète pas. Elle semble en conversation avec un ami. — Je ne risque rien. Ils m’ont oubliée, mais je pensais vraiment pouvoir rentrer en voiture, mais même avec les pneus neige, je n’ose pas. Et elle me découvre. — Attends une seconde. Elle me regarde et cache son tél. avec sa main. — Vous aussi, vous êtes bloqué ?— Oui, moi aussi je suis en voiture et vous avez raison avec ce vent ce n’est pas raisonnable de partir. Je préfère passer la nuit ici. Demain il fera jour… Elle ne me répond pas, mais reprend son téléphone… — Voilà. Je ne suis pas seule, quelqu’un est bloqué aussi. Je viens de lui parler.— …— Oui, elle aussi. Tu ...