Chapitre 1
Datte: 09/10/2018,
Catégories:
couleurs,
Collègues / Travail
sf,
... n’est pas évident.— Rien ne t’interdit de continuer tes activités au CNES, je ne pense pas que l’on t’imposera de travailler à plein temps pour nous, dit-elle en souriant légèrement. Ouf ! Elle a repris le tutoiement. Je vois que le « charmante demoiselle » ne l’a pas laissée de marbre. En plus, elle vient de me laisser un autre indice, elle a bien eu mon dossier entre les mains, jamais je ne lui ai dit que je travaillais au CNES. La DGSE a donc un dossier sur moi… Ça ne me plaît pas trop, cette affaire ! Nous continuons à discuter, mais cette fois de mon boulot. Elle paraît intéressée par mon projet, je vois que ce n’est pas son domaine du tout, mais elle comprend tout de même certains aspects de l’architecture que j’ai développée sans que j’aie à trop vulgariser mes propos. Tant mieux. Je suis ravi d’avoir un tel interlocuteur : elle me pose des questions, paraît vouloir tout apprendre de mon domaine. — Je dois y aller, déclare-t-elle finalement en se levant, merci pour cet apéritif passionnant !— Merci à toi. On pourra se revoir ?— Bien sûr ! Je serai là à chaque simulation, c’est moi la spécialiste ! Enfin, si tu intègres le projet… Bien sûr… Si tu veux me voir, viens me servir de cobaye, mon coco… Je me lève également, m’approche d’elle en souriant pour lui faire la bise. Elle s’écarte, me tend la main. Je la lui serre, mon sourire a disparu. — Ne fais pas cette tête ! Chez moi, les femmes ne font pas la bise aux hommes, à part ceux de leur famille proche. Je n’ai rien ...
... contre toi, au contraire, mais c’est la tradition…— Désolé, je ne savais pas…— Comme pour les saucisses et le kir, se moque-t-elle. Bonne soirée, à bientôt, j’espère ! Au revoir ma belle, merci de souligner les boulettes de la soirée… --ooOoo-- Quelques jours plus tard, je n’avais qu’une envie, c’était de revoir ma jolie musulmane. J’ai essayé de la contacter par mail et par MSN, mais toujours la même réponse : je n’ai pas le temps de te parler. Le râteau poli, quoi… Je me suis dit que ça allait me passer, que c’était juste un désir temporaire, je me suis concentré sur mon travail. Mais rien n’y a fait, son image reste ancrée en moi. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Elle a eu une éducation stricte, ça se voyait dans ses manières pendant notre apéritif. La vie de raison et de sagesse qu’elle a choisie en pratiquant sa religion est à l’opposé de la mienne, où tout est prétexte à boire un grand verre d’alcool ou à me taper un gueuleton, voire à me défoncer la tronche en pré-soirée. Mais le fait est là : Hanane m’obsède, je ne peux pas m’empêcher de penser à elle. Je me vois la prendre dans mes bras, simplement pour sentir son parfum, sa chaleur de princesse méditerranéenne. Les femmes-objets des discothèques ne m’intéressent plus, avec leur pantalon taille basse moulant, leur haut laissant leur ventre, leurs seins et leur string à l’air, avec leurs cheveux qui virevoltent au rythme de leurs déhanchements. Et leurs paroles si futiles en plus ! Rien à voir avec la discussion ...