Fruit de l'églantier
Datte: 12/10/2018,
Catégories:
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Masturbation
amourdura,
... vie ? C’est ce qu’elle semblait dire en évoquant l’instant où elle a côtoyé la mort de près. J’essaie de mettre tout cela par écrit et envoie le tout par courriel à Patricia, tard dans la nuit. Voilà pour la soudaineté de notre échange amoureux. Reste pour moi cette incroyable envie que Patricia m’a inspirée de m’abandonner sans protection entre ses bras, quelles qu’en soient les conséquences possibles. Je ne crois pas qu’elle ait voulu me faire un enfant dans le dos, comme le veut la formule consacrée. Elle n’en a pas moins instillé au fond de moi l’envie de m’offrir. Passés la surprise et l’instant de panique, c’est moi qui ai choisi de me répandre dans la matrice de cette femme avec qui tout semble possible, par je ne sais quel sortilège. Elle m’a d’ailleurs laissé libre de mes actes jusqu’à la dernière goutte. Pourtant, jusqu’à cette nuit, le choix d’avoir un enfant me semblait être soumis à certaines conditions. Très nombreuses, à vrai dire. Or en quelques heures, par la rencontre avec Patricia, tout me paraît remis en question. Nous sommes-nous laissés aveugler ? Par quoi ? Un soudain désir, la solitude de nos vies, le manque de sexe, l’inavouable besoin de me cloner ? Je n’y crois pas. Quelque chose s’est produit entre nous qui me dépasse. J’ai découvert une manière comme une autre de rencontrer une femme et de commencer à l’aimer, point à la ligne. Les pointes de ses seins qui durcissent ! Ne serait-ce pas déjà les premiers signes d’une grossesse ? Pourquoi choisir ...
... précisément cette image pour me décrire son envie de moi ? Cette diablesse est bien capable de me faire comprendre par petites touches ce qui se trame dans son ventre, jusqu’à la révélation finale… Aucun signe de vie de Patricia, ni par courriel, ni par texto. Je renonce à lui écrire, pour ne pas lui donner l’impression de vouloir lui enlever sa liberté. Je me perds en conjectures au sujet de sa dernière phrase, et de l’état de ses seins. Encore plus de huit jours avant de savoir. C’est incroyable comme le temps biologique est lent. Heureusement que j’ai décidé depuis longtemps de participer à une grande brocante le week-end prochain ; je serai trop occupé à répondre aux clients pour penser à mon avenir avec Patricia. D’ailleurs, autant commencer la thérapie de suite en triant mes objets et en remplissant mes cartons. Mon autre travail peut attendre. Je n’arriverai de toute façon pas à produire quoi que ce soit de sensé devant mon ordinateur, trop impatient de recevoir un message d’elle. Un petit courriel d’elle m’apprend qu’elle a été débordée de travail pendant le week-end. Elle laisse comprendre qu’elle a aussi fait un petit détour dans une boîte pour se détendre avec Jocelyne, venue la rejoindre à Paris. D’un côté, cela me rassure de l’imaginer dansant et buvant des verres avec une amie. Je la crois assez respectueuse de la vie qui pourrait peut-être grandir en elle pour ne pas faire de choses risquées. Donc, si elle s’est éclatée, c’est qu’elle sent bien que rien ne bouge. ...