Mad (6)
Datte: 14/10/2018,
Catégories:
Hétéro
... rires déments. Elle ne revient que le soir alors que le jeune homme est à moitié assoupi. Elle lui donne la pitance qu’il accepte d’avaler. Il reste calme. Sa crise de folie semble être passée. Le coup qu’il a pris sur la tête a laissé une entaille qui a pas mal saigné, mais le sang est maintenant sec. Tandis qu’Aymeric mâche péniblement, Madeline perçoit quelques petits bruits à l’extérieur de la grange. Elle est prompte à réagir quand les deux portes de la bâtisse volent en éclat. — Police ! Plus un geste ! Une troupe de policiers envahit l’espace. Aymeric, à moitié conscient, ne réalise pas tout à fait ce qui est en train de se passer, à l’inverse de sa ravisseuse qui se réfugie dans un coin sombre. Un agent court vers elle pour l’attraper avant qu’elle ne tente quelque chose. Un bruit métallique claque, et l’agent pousse un hurlement, la jambe prise dans un piège à loup qui était caché sous le foin. — Attention aux pièges ! hurle un des policiers. — Rendez-vous, vous êtes cernée ! crie un autre à l’intention de Madeline en braquant un pistolet automatique dans sa direction. Mais Madeline n’a pas l’intention de lui obéir ; elle avait déjà prévu sa fuite au cas où. Elle ouvre une trappe et se glisse à l’intérieur. Des coups de feu retentissent ; du sang gicle sur les planches du mur. Mais trop tard, la police ne l’a que légèrement touchée et elle s’est engouffrée dans un tunnel sous la ferme. Une femme s’approche d’Aymeric et s’agenouille près de lui. — Monsieur Dumas, ...
... c’est la lieutenante Gerald. Heureuse de vous revoir en un seul morceau. Vous êtes sauvé maintenant. — Elle s’est enfuie par un tunnel ! crie le capitaine Jyrall. Poursuivez-la et ramenez-la-moi. Elle ne doit pas s’échapper ! * * * Épilogue yhrykks Le cabinet est modestement décoré. À part l’ordinateur sur le bureau et les chaises, une étagère contenant quelques livres, une plante verte, une lampe et un diplôme encadré sont les seuls éléments qui remplissent l’espace. Aymeric, les jambes croisées et les bras sur l’accoudoir d’une chaise, fait face à son interlocuteur, un homme âgé d’environ la cinquantaine aux cheveux grisonnants et portant des lunettes. — Êtes-vous sûr de vouloir mettre fin à vos séances ? Je pense qu’il vous reste encore beaucoup de travail à parcourir. Nous venons à peine de commencer. — Oui, Docteur Gussman. J’en ai marre de cette histoire. Je veux repartir de zéro maintenant et ne plus en entendre parler, retrouver ma vie d’avant. Depuis que je suis sorti de cette ferme, il n’y a pas un jour où l’on ne m’a pas rappelé l’événement. Entre les interrogatoires de la police, vous et les curieux qui font semblant d’avoir de la compassion mais qui ne cherchent qu’une sordide histoire à se mettre sous la dent, je veux enfin respirer. Je vous remercie, Docteur, de m’avoir reçu ; mais ça sera tout pour moi. — Ignorer un traumatisme n’est jamais une bonne idée. Je vous demande de bien réfléchir. Vous m’aviez parlé de vos cauchemars. En faites-vous toujours ? — Non, ...