Lucie en redemande. Les écrivains sont des cochons.
Datte: 22/10/2018,
Catégories:
fh,
ff,
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... rien à ta mère.— Non, dit Lucie tristement, depuis quelques temps il me délaisse… Je ne veux pas en parler.— Ah, c’est l’aveu ! Epanche-toi, je te comprendrai. Moi aussi on me délaisse …— Mais tu es mariée !— Hélas, oui. Le mariage ne protège personne contre les peines de cœur. Je délaisse mon époux pour un homme qui à son tour me fuit… Qu’ils aillent au diable tous les deux !— Tu es bien amère.— Une vague de temps en temps. Mais je sais aussi me consoler.— Pourrais-tu me conseiller ?— Je ne sais rien de ton homme. Mais, dis-moi, il aime les jeunesses ton satyre. Quel âge a-t-il ?— Trente-neuf ans, mentit Lucie.— Quinze ans d’écart ! C’est peut-être mieux pour apprendre. Mais pour les prochains tu devrais en essayer de plus jeunes. Sauf si tu te maries. Vingt ans d’écart c’est bien pour un mari. Il te laissera vite tranquille !— Mais je ne veux pas qu’il me laisse tranquille !— Bien sûr, c’est le début, la passion, le feu … Depuis quand dure votre liaison ?— C’est un cadeau que je me suis fait pour mon anniversaire. Le jour de mes vingt-quatre ans.— Novembre ! Mon Dieu ! Et moi qui jouais les femmes d’expérience ! Tu as failli me coiffer. À quelques jours près tu perdais ta fleur avant moi . Quel automne !— Mais tu es mariée depuis …— Deux ans en octobre. C’est pour ce triste anniversaire que j’ai offert des cornes, que dis-je, des bois, à mon cher mari, qui ne l’était que de droit, et non de fait !— Il préfère les hommes ?— Ah non, dit Marie en s’esclaffant, c’est moi ! ...
... Moi, je préfère les hommes ! Egayée Lucie répliqua : — Tu…préfères ?— J’espère que nos mères n’écoutent pas aux portes.— C’est peut-être nous qui serions bien avisées de le faire. Mais tu as raison restons dans la décence. Un silence s’installa, bientôt rompu par Marie. — Nous pourrions parler… de Cuba, comme mon père.— Et pourquoi pas du procès Zola ? répondit Lucie.— Ah non, coupa Marie, ce n’est pas drôle !— Oui mais c’est lui mon rival, la cause de ma solitude.— S’il ne t’a pas délaissée pour une autre il reviendra ! Le vieux Zola n’a pas tes charmes.— Je crois que j’ai été maladroite. Je l’ai menacé par avance de le tromper.— Cela dépend des hommes… Il est écrivain ?— Oui, pourquoi ?— Ah, ce sont les pires !— Vraiment ?— Oui, petite dévergondée. J’ai malgré tout connu plus d’hommes que toi pendant les quelques mois de notre vie amoureuse. J’ai rattrapé les années perdues!— Mais pourquoi les écrivains ?— Je l’ignore, mais c’est un fait établi et vérifié par la méthode expérimentale. Les écrivains sont des cochons ! Par conséquent il se peut que… Tu ne me diras pas son nom ?— Alexandre.— Il se pourrait, dis-je, qu’Alexandre par vice te pousse à le tromper. Ce serait la vraie raison de son apparente indifférence.— Mais pourquoi ?— Ça l’excite bien sûr, ce vieux cochon . Il t’a eue vierge et ça aucun autre ne pourra le lui prendre. Il veut te modeler à son goût, faire de l’honnête jeune fille une dépravée. Rien ne plaît tant à ces hommes que de nous écarteler, au physique comme ...