1. Merci pour ce moment, jeune homme !


    Datte: 24/10/2018, Catégories: fh, fplusag, voisins, fépilée, amour, facial, Oral fdanus, fsodo, init, confession,

    Comme souvent les après-midi d’ennui, je suis à la fenêtre de mon appartement et je regarde le temps qui passe. En fond sonore, j’entends la télé qui vante les effets bénéfiques d’une crème antirides miraculeuse. Toute ma vie, j’ai appliqué différentes crèmes de jeunesse, et pourtant les rides sont là. J’ai 65 ans, je suis trois fois grand-mère, et même si j’ai tenté de conserver la forme par de longues randonnées ou séances de gym, je sens le poids des ans dans la langueur nouvelle de mes mouvements. Je suis attirée par une silhouette dans la rue d’en face. C’est un homme mûr, bien bâti, cheveux poivre et sel, courant doucement vers le parc en tenue de sport. J’ai un flash ! C’est sûrement Hervé ! Le fameux Hervé ! J’en suis certaine maintenant ! Ses épaules larges, son allure. Il a dû venir voir ses parents pour Noël, et va digérer son réveillon au parc Flaubert. Et soudain, des vagues de souvenirs inondent mon cerveau nonchalant. Une douce chaleur irrigue mon corps. Hervé, mon bel Hervé ! Ma parenthèse enchantée… 1990 ! Quelle année ! ___________________________ J’avais 40 ans. Mon mari était militaire ; je travaillais à mi-temps chez un libraire, et le reste du temps je m’occupais de mes trois enfants. Pierre, l’aîné, dont on venait de fêter la majorité. Il n’était pas vraiment en avance dans sa scolarité, préférant comme son père le physique à la réflexion. Ses meilleures notes étant, de très loin, en sport ! Karine et Valérie, jumelles en pleine crise d’adolescence. ...
    ... Elles étaient jolies, un peu sottes, au caractère épouvantable. Nous les avions confiées à une école militaire choisie par leur père. Heureusement pour moi, elles ne rentraient que tous les mois. Mon fils Pierre avait un seul véritable ami, un peu plus âgé que lui : Hervé. Ses amis s’étaient cotisés pour lui offrir une guitare pour ses 20 ans. Il avait intégré une école préparatoire pendant que mon fils redoublait sa terminale. Il habitait à deux pâtés de maisons. Ses parents s’étant installés dans notre ville dix ans auparavant, je voyais grandir Hervé depuis l’âge de 10 ans. C’était maintenant un beau jeune homme aux cheveux corbeau, très mince, au regard doux et intelligent, très différent de son père qui venait parfois à la librairie, arrogant, cynique, agressif ! Très différent aussi de sa mère, que je croisais dans les conseils de classe, très élégante, voire très belle, mais imbue de sa petite personne. Depuis toujours, Pierre amenait Hervé pour le goûter, après le collège, et ensuite après le lycée. Hervé m’appelait toujours « Madame Videl », même si je le grondais gentiment en lui demandant de m’appeler Nicole. Mais le pli était pris et le temps n’y changea rien ! En ce temps-là, j’étais une très jolie femme, me disait-on ! Moins « classe » que la maman d’Hervé, mais beaucoup plus souriante, plus tactile, plus charnelle. De mes origines italiennes – ma mère étant de Sienne – j’avais ce physique en belles courbes, qui respirait la sensualité et la santé. Le sport avait ...
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