51.7 Le réveil d’un bobrun en pétard
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... cliquetis d’une boucle de ceinture ou celui du cuir glissant sur le cuir pour raconter la fin d’une nuit de feu au lit… c’est souvent le moment le plus dur… le moment de se séparer… alors que le désir ravivé par le départ imminent déchire les tripes… C’est à la fois beau et triste, sexy et déchirant, bandant et émouvant de voir un mec avec qui on a partagé une nuit d’amour, se rhabiller au matin… c’est tout aussi touchant qu’il est excitant le voir se déshabiller, ou le déshabiller, dans le tourbillon de désirs brûlants… Je n’arrive toujours pas à croire que ça s’est vraiment passé… que j’ai couché avec ce beau et touchant pompier, en plus qu’avec mon bobrun… Le bogoss passe ses baskets… le voilà prêt à partir… Ainsi, Thibault choisit la même option que moi… partir avant le réveil de tout le monde… laisser un peu de temps à tout un chacun pour digérer ce qui vient de se passer, avant de se retrouver plus tard… ne pas tenter le diable en affrontant le malaise du matin, en laissant la gueule de bois du « morning after » tout gâcher… Je sais qu’il a raison de partir… pourtant, ces petits gestes du matin ont un côté définitif, sans appel, sans retour possible, qui me rend profondément triste… car ces gestes mettent le mot fin sur cette nuit… Je le regarde une dernière fois pour voler un dernier éclat de cette bogossitude aveuglante… la porte s’ouvre, le bogoss quitte l’appart… le battant se referme derrière lui… Enfin, presque… dans la foulée, il s’ouvre à nouveau… le bogoss ...
... revient… il se penche sur la table de chevet et il récupère sa montre… il l’agrafe à son poignet et il disparaît à nouveau en refermant définitivement la porte derrière lui, en prenant toutes les précautions pour faire le moins de bruit possible… Voilà. Thibault est parti. Jérém dort toujours. Je me dégage du lit le plus doucement possible pour ne pas le réveiller. Thibault a montré la voie. Et si c’est la bonne pour lui, ça ne peut l’être que pour moi aussi… Je me lève… je suis courbaturé de partout… j’attrape mes affaires, je m’isole dans la salle de bain… je me rhabille vite… j’ai vraiment besoin d’une douche mais je la prendrai à la maison… Merde… la maison… j’ai oublié d’envoyer un sms pour leur dire que je découchais… merde merde merde… je regarde mon portable, il a vibré à 6h42, je ne l’ai pas entendu… il est 8h19… j’envoie très vite un message « Tout va bien, je rentre »… je me chausse… Je suis prêt pour partir… je sors de la salle de bain… Dans son sommeil, Jérém est beau comme un dieu… il est allongé sur le dos, il occupe désormais une grande partie du lit laissé libre par les départs successifs… et voilà que le drap cache, tout autant qu’il dévoile, une magnifique trique du matin… Là encore, ce n’est certainement pas l’envie qui m’en manque… mais je ne referai pas la même erreur que la dernière fois, celle de le réveiller avec une bonne pipe pour me faire jeter juste après… Quoique… j’ai encore envie de sentir ce manche puissant remplir ma bouche… envie de sentir la ...