1. Un baiser en guise de préliminaires - Version 2


    Datte: 26/10/2018, Catégories: h, fplusag, Collègues / Travail handicap, complexe, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation init, exercice,

    Un accident vasculaire à la naissance, avec hémiplégie à droite… et mon cauchemar commençait : kiné, hôpital, apprentissage de la marche avec appareillage… Les parents qui vous surprotègent le plus souvent et qui parfois perdent patience ou craquent. Prise de conscience vers 3 ans que je n’étais pas un petit garçon comme les autres à cause de cette méchante jambe qui ne voulait pas marcher et qui en plus me faisait mal… Et le regard des autres… À l’école déjà, les « copains » qui vous bousculent. C’est si facile de vous faire perdre l’équilibre, c’est si rigolo de vous regarder tomber… A l’adolescence, les filles… entre celles qui ne vous voient même pas, et la pitié de celles qui ne voient que votre démarche claudicante, qui ne voient, de l’homme que vous êtes en train de devenir, que cette jambe handicapée, et qui ne voudront jamais de vous… Solitaire, introverti, je traînais toujours cette honte de mon corps, ce corps qui me trahissait par cette jambe inerte et difforme. Ce corps traître qui se mettait à désirer… qui ne résistait pas à la vue d’un décolleté un peu osé… car si ma jambe était paralysée, mon imagination, elle, était au rendez-vous… et mon sexe, au garde-à-vous… mais quelle fille voudrait de moi ? A force de travail sur moi-même, autant physique que psychologique, j’étais cependant arrivé, à l’âge adulte, à mener ce qu’on peut appeler une vie « normale », au moins en apparence. J’avais un travail, une voiture (adaptée), un petit deux-pièces, bref j’étais ...
    ... autonome. Sexuellement, j’avais fini par recourir aux services de quelques professionnelles. Les rémunérer me déculpabilisait un peu. Certes, j’étais handicapé, mais je payais pour le plaisir qu’elles m’offraient. Mais c’était, comment dire… cher d’abord… mon petit salaire à un poste d’employé de bureau dans l’Administration, un de ces postes réservés aux handicapés, ne me permettait pas de recourir souvent aux coûteux services de ces dames… Et, si mon corps en sortait repu, mon ego restait frustré ; il y avait quelque chose d’impersonnel, d’artificiel, dans ses plaisirs vénaux, qui me laissait un goût amer… Mais, handicapé, pouvais-je être aimé, désiré, pour moi-même, pour ce que j’étais « à l’intérieur »… Puis il y eut Simone, une collègue. Une femme mariée, et délaissée. Plus âgée que moi d’une bonne dizaine d’années. On partageait le même bureau ; huit heures par jour, cinq jours par semaine. Au fil des mois, je m’étais attaché à elle. Un matin, elle arriva les yeux rougis. Son couple allait à vau-l’eau, elle n’avait pas dormi de la nuit. Son mari la trompait à nouveau. Elle restait, « pour les enfants ». Je l’ai serrée contre moi, j’ai senti son corps se relâcher dans mes bras, sa tête s’appuyer sur mon épaule. Son contact et son abandon ont ému mon sexe qui commença à réagir dans mon pantalon. L’a-t-elle ressenti ? Elle a relevé la tête vers moi, j’ai croisé ses yeux humides et son âme perdue… J’ai vu ses lèvres s’entrouvrir, je crois qu’elle allait dire quelque chose, mais ...
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