Fondu enchaîné à l'Université
Datte: 28/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
profélève,
exercice,
regrets,
prememois,
... petit cœur d’ado trop ouvert et bien trop tentant pour dame souffrance ! Des doutes sur mon avenir, parce que la philo c’est chouette, mais ça ne m’a jamais rapporté un rond ! Comme quoi j’avais raison de m’en inquiéter… Enfin bref, j’avais une vie compliquée, mais je vous répète que votre aide, vous pouviez vous la carrer où je pense ! Si c’était pour me laisser tomber comme ça… j’aurais préféré ne jamais vous connaître !— Aline… je…— Excusez-moi mais vous faites trop de bruit. Pourriez-vous poursuivre cette conversation ailleurs que dans la bibliothèque universitaire ? !— Oui, bien sûr. Excusez-nous. De toute façon je m’en vais… Lionel, je suis désolée de vous dire tout ça de cette manière. Vraiment. Je ne veux plus en parler. Gardons des rapports cordiaux, voulez-vous ? Et oublions qu’un jour, nous nous sommes confié des choses. Au revoir. * « Aline, autrefois quand j’ai cru avoir réalisé l’intensité des sentiments que tu avais pour moi, j’ai préféré prendre du recul. Je n’ai pas osé te l’avouer lors de nos échanges, car le croiras-tu, moi aussi je suis pudique. Je me souviens bien de toi, tu as deviné. Je suis désolé du cours qu’ont pris les choses à cette époque de nos vies.». Non mais… seriously ? — Lorsque tu commentes sa lettre avec ces yeux qui te sortent de la tête, on dirait une folle dingue… pourquoi est-ce que ça te met dans un état pareil ?— Benny, ça me touche, cette histoire ! Au cœur, au centre névralgique de ce fichu bout de viande, même ! Tu ne te rends ...
... pas compte ! Comme j’ai souffert à cause de ce type, et voilà qu’il me pond cette crotte en guise d’excuse ? Que s’imagine-t-il ? Que je me pâmais d’amour à chacun de ses soupirs ? Les copines m’ont assez charriée à ce propos, tu sais, j’en ai entendues des conneries !— Tu n’étais pas amoureuse de lui ?— Mais bien sûr que non !— Ne crie pas, ah mes pauvres oreilles…— Excuse-moi chéri. Seulement, ça fait si longtemps, et voilà que le pétard que je croyais mouillé me pète quand même à la tronche. Combien de vannes et de sarcasmes j’ai déjà dû endurer parce que je ressentais toutes ces choses pour lui… de mes prétendues copines qui ne comprenaient rien à rien, et qui n’ont fait que fiche le bordel dans ma tête et tout gâcher. Enfin bref, je ne vais pas t’ennuyer avec ça, ne t’inquiète pas.— Super… mais tu sais, tu devrais l’ennuyer, lui, avec ça.— Je ne te suis pas.— Parle-lui. Ne le laisse pas dans l’erreur, c’est stupide. Vous ne vous reverrez sans doute jamais après cette année universitaire alors… n’hésite pas. Dis-lui ce que tu as sur le cœur.— Benny, il s’en fout ! Tu sais le nombre d’élèves qu’il a eus dans toute sa vie de prof ? Je ne suis rien, moi.— Ben… à ce que j’en ai compris… À un moment donné, tu n’étais pas rien pour lui. Et lui, il était beaucoup pour toi. Alors respecte ce lien que vous avez eu, même s’il est parti en fumée depuis. En mémoire de ce qui a existé.— C’est beau ce que tu dis… on dirait un livre. Je t’épouserais bien, tiens.— Tu l’as déjà fait… * — ...