Fondu enchaîné à l'Université
Datte: 28/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
profélève,
exercice,
regrets,
prememois,
... Salut Lionel… J’ai hésité à vous contacter, mais… me voilà.— J’en suis heureux… Tu as lu le petit mot que j’avais laissé pour toi, alors ?— Oui… Vous avez commandé ?— Non, hélas, je ne peux pas rester.— Pardon ?— Je disais : « je ne peux pas rester » !— Excusez-moi mais on n’y comprend rien avec cette musique à fond…— Approche… là. Je te disais que je ne peux pas rester…— Ah d’accord… vous voulez qu’on bouge ?— Il faut d’abord que je passe chez moi prendre un dossier important pour une collègue, je l’ai oublié ce matin. Ça ne te dérange pas ?… Quand je pense qu’il y en a qui appellent ça « de la musique »… * — Tu m’attends ici ? Je monte dans mon bureau chercher le dossier et je reviens. Tu veux boire quelque chose ? Assieds-toi sur le canapé si tu veux, il ne va pas te manger.— Ha ha ha.— C’est que tu as l’air toute gauche, toute empruntée, c’est trop mignon.— Ha ha ha !— … Et hop ! Dans la sacoche ! On y va ?— Où voulez-vous aller ?— C’est toi qui vois. On peut rester ici aussi. C’est peut-être plus facile pour discuter ?— Si vous le dites.— Pas convaincue ?— Nous sommes chez vous, il y a un portrait de votre compagne accroché au mur qui semble me surveiller, et la sueur fait coller ma culotte au cuir de votre canapé. Côté neutralité, on a sûrement vu mieux… arrêtez de vous marrer comme ça, hein. C’est chiant.— Tu es tellement restée la même, à certains moments ! Je me demandais juste sur quels points autres que physiques tu avais changé !— Je suis tellement fascinante ...
... qu’il vous faudrait encore cinquante piges pour le découvrir. Mais votre barbe vous a tellement vieilli et vous êtes devenu tellement sage et sérieux que la mort viendra sans doute vous chercher bientôt. Vous êtes dépité, n’est-ce pas ?— Les sages ne sont jamais dépités.— Je cherche la contrepèterie…— Il n’y en a pas ! Sérieusement, Aline, je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé il y a plus de dix ans. C’est sans doute idiot de ma part de penser que tu me pardonneras un jour ?— Vous êtes donc persuadé qu’il faut que je vous pardonne…— Bien entendu ! Je me sentirais vraiment mieux si tu y parvenais.— Vous vous êtes donc mal comporté…— J’en ai bien l’impression, quand je scrute les traits crispés de ton visage…— … Mais vous ignorez de quoi on parle, n’est-ce pas ? Moi par contre ça vient juste de me frapper !— Pardon ?— Je viens de comprendre ! Vous ignorezréellement ce que vous avez fait de mal avec moi ! Oh mon Dieu, c’est trop drôle ! Vous avez donc reproduit la même erreur avec d’autres élèves ? Comme vous avez dû en meurtrir, des cœurs !— J’ai bien peur de ne pas te suivre ?— Vous voulezvraiment que je vous parle à cœur ouvert ?— J’ai un peu peur de ce que je pourrais entendre dans ta jolie bouche, mais je crois que… c’est nécessaire. Vois-tu… comment dire… cette histoire a longtemps pesé sur ma conscience.— Vous avez fait semblant d’avoir du mal à me reconnaître, le mois dernier ?— Peut-être bien que j’ai un peu fait semblant, oui.— … Donc, si je ne m’abuse, vous avez ...