1. Romane, la gothique


    Datte: 29/10/2018, Catégories: fh, hplusag, inconnu, nympho, fépilée, bizarre, Collègues / Travail collection, Oral fgode, BDSM / Fétichisme piquepince, init,

    ... de nous, résonner et prendre un volume qui me fit sursauter. Nous avons passé de longues minutes à déambuler, sagement, main dans la main, à travers la cathédrale sombre et froide. Contre les voûtes, nos pas, pourtant portés avec précaution et le plus silencieusement du monde, se répercutaient et se répondaient en écho. Par de petits escaliers dérobés, inconnus du public, nous avons gagné les hauteurs de l’édifice. Seuls les reflets des lumières de la ville et les éclairages des murs extérieurs, tamisés par les vitraux, venaient nimber l’ombre du bas de la nef d’une aura rouge, jaune et orangée qui pouvait laisser imaginer une scène dantesque. Romane s’était appuyée sur une rambarde de pierres froides. Elle avait choisi l’axe du transept que nous dominions. Elle semblait chez elle, à l’aise. — Regarde comme c’est beau ! Non, ce n’était pas beau, c’était irréel. Nous étions là, côte à côte, silencieux, perdus dans nos pensées, quand Romane, sans tourner sa tête vers moi, me dit : — Tu t’es déjà fait sucer dans une église ?— … Je ne savais quoi répondre. Que dire ? Pareille proposition, en d’autres lieux, en d’autres circonstances m’aurait certainement semblé "alléchante", mais là, au milieu de la cathédrale de Strasbourg, je restais coi. Et sans que je ne dise rien, sans que je ne fasse rien, Romane s’est tournée vers moi et dans un geste rapide et sans équivoque, m’empoigna la nuque et attira vers elle ma tête pour me fourrer sa langue dans la bouche. Elle semblait soudain ...
    ... déchaînée. Ivre de plaisir. Plaisir physique, mais aussi intellectuel, de celui qu’on éprouve dans un geste de bravache pour enquiquiner ses parents quand on est un "sale môme", pour les narguer. C’est ça. Romane narguait toute la bonne société dans le profond baiser qu’elle m’appliquait. Sa langue me fouillait loin, parfois rapidement, parfois lentement. Elle semblait exciter ma bouche comme un utérus de femme. Sa langue était pointue ou large. Elle ne laissait aucune parcelle de ma bouche inexplorée. Ses lèvres grasses étaient collées aux miennes, faisaient ventouse. Sa langue était une barrière infranchissable que je ne pouvais ni éviter ni dévier. En même temps, elle était excitante. Deux petites boules de verre, piercing lingual planté au milieu du muscle massaient mon palais ou toquaient contre mes dents et accentuaient les frottements. Je ne l’avais pas remarqué, ce piercing si particulier. Souvent les jeunes filles se font percer la langue. Cette coutume que je trouvais idiote jusque là, m’apparaissait tout d’un coup sous un jour nouveau. J’avais bêtement pensé et imaginé que cela était une forme de frein à l’absorption de nourriture, une façon de se restreindre pour entretenir des lignes imaginaires. Non, j’étais loin du compte. Le piercing de la langue avait un effet érotisant des plus subtils. J’en goûtais les délices et les excitations. Et pendant que sa langue me fouillait, son piercing me mettait le palais en feu et la tête à l’envers, me faisant oublier où nous ...
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