Romane, la gothique
Datte: 29/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
nympho,
fépilée,
bizarre,
Collègues / Travail
collection,
Oral
fgode,
BDSM / Fétichisme
piquepince,
init,
Il est des paradoxes, dans la vie, qui font sourire. Ainsi, dernièrement ai-je rencontré une jeune femme qui répond au doux prénom de Romane. Romane est une jeune étudiante en architecture. Du haut de ses vingt-quatre ans, elle toise et jette sur le monde qui l’entoure un regard froid qui vous glace. Ses yeux noirs, toujours outrageusement fardés (de noir), éclairent son teint blafard, savamment entretenu par le contraste de ses lèvres ointes d’une crème noire qui lui font la bouche presque lippue. Elle vous ferait plus peur, et presque fuir, plutôt qu’elle ne vous attire, Romane. Ajoutez-lui une chevelure décoiffée et recolorée d’un noir corbeau, aux mèches assemblées par des gels fixant puissants, elle n’incite à aucun geste tendre envers sa tignasse poisseuse. En plus, elle traîne dans les lieux glauques et ne se réveille vraiment qu’à la nuit tombée ou dans l’élément quelle préfère, le noir. Éternellement vêtue de noir, tantôt en robe tantôt en pantalon, elle ne porte en guise de croquenots que des chaussures montantes de militaires, sur des bas à résilles noirs. Les mains sont couvertes de mitaines, héritage de l’ancien temps, qu’une vieille grand-mère a dû lui léguer et laissent apparaître des bouts de doigts au vernis noir et aux phalanges surchargées de bagues et breloques argentées. Elle ne trimbale jamais de sac, préférant les grandes poches d’une veste d’homme et attache son portefeuille à une lourde chaîne argenté qui lui barre les fesses. Paradoxe du paradoxe, ...
... Romane est gothique ! Outre sa blancheur, limite cadavérique et entretenue avec chic et dramaturgie, Romane promène sous votre nez quelques piercings du plus bel effet. Ses oreilles, enfin ce que l’on peut en distinguer des lobes, sont couvertes d’anneaux de toutes tailles, apposés les uns à côté des autres. À l’arcade sourcière elle a fait insérer une pointe qui forme une petite antenne. L’aile du nez brille d’un diamant et entre le menton et sa lèvre inférieure une petite sphère argentée a été incrustée. Elle est curieuse, Romane. Je veux dire qu’elle attire sur elle de nombreux regards de curiosité et certains de réprobation. Il n’est pas rare, quand elle croise des passants, que ceux-ci lui marquent leur peur et leur désapprobation par un écart à son passage, la suivent ensuite des yeux l’air ahuri, étonné et quelquefois même, outré. Or, c’est justement cette mise en scène permanente, cette dramaturgie cadavérique bizarre et ambulante qui a attiré ma curiosité. Car il y a longtemps que je m’interroge sur cette passion morbide qui attire une certaine jeunesse. Lorsque je l’ai rencontrée, elle était perchée sur un des promenoirs d’une des hautes tours de la Cathédrale de Strasbourg. Elle avait un carnet de croquis à la main et était en train de relever les traits de démons et autres créatures des Enfers qui servent de décorations et gargouilles. Elle dessinait ces monstres de pierre. Ils jettent un regard hiératique sur le peuple de la terre du haut de leurs donjons, en ...