1. Xanths (3)


    Datte: 30/10/2018, Catégories: Trash,

    ... l’oreille, m’arrêtant au moindre craquement pour vérifier que personne n’approche. La grotte était très mal éclairée : de temps en temps, un mince rayon de soleil perlait d’un trou entre deux rochers, mais la plupart du temps, les galeries étaient plongées dans le noir. De temps en temps, un ricanement se faisait entendre, embrumé par l’écho des tunnels ; un bruit sourd raisonnait, des pas se faisaient entendre, en-dessus, au-dessous. La peur me tenaillait le ventre : plus je persévérais, plus l’atmosphère sombre et sinueuse de l’endroit me fit douter ; c’était un véritable labyrinthe : je montais et descendais en permanence, alternant salles gigantesques à la croisées de plusieurs chemins et tunnels trop petit, m’obligeant à m’allonger. Au bout d’un moment, le chemin que j’avais choisi s’avéra être une impasse : en fait il continuait, mais de l’eau l’avait bouché. Sans me poser de question, j’en bus, totalement assoiffée par plusieurs heures de prospection au milieu de ce dédale. Quittant mon pagne, je m’y reposai quelques instants, en profitant pour laver mon corps. L’eau était pile à la bonne température, très agréable. Mais mon plaisir ne put durer que quelques minutes : un bruit bizarre commença à attirer mon attention. En survie constante depuis près de deux semaines, j’étais parvenue, souvent, à focaliser mon attention sur ce sens, parfois plus efficace que la vue. Des bruits de pas se firent entendre au bout du tunnel, suivi par de petits ricanements. Les bruits se ...
    ... rapprochaient ; la boule dans mon ventre prit de l’ampleur, mais je parvins étonnement à garder mon sang-froid : glissant la tête sous l’eau, j’essayai de distinguer un le chemin sous l’eau, qui semblait continuer. En la ressortant, je me rendis compte que les bruits étaient tous proches : si j’avais toujours été en possession du couteau de Zvolk, j’aurais peut-être tenté ma chance, mais de peur je choisis la fuite ? Prenant une grande inspiration, je glissai sous l’eau. Je n’avais jamais été une très bonne nageuse, mais remercia intérieurement mon père de m’avoir poussé à prendre des cours de piscine dans ma jeunesse : ils me permirent de durer plusieurs secondes dans l’eau, persévérant soit par grandes brasses, soit à main nue lorsque le tunnel se faisait trop étroit. J’avais peur que ce soit une impasse ; mes poumons commençaient sérieusement à me brûler : j’étais à bout de souffle. Finalement, j’atteignis l’air libre (et caverneux), complètement essoufflée. Pendant une trentaine de seconde, j’avais été en apnée, et n’en ayant pas l’habitude, je mis plusieurs minutes à m’en remettre. Fatiguée, tant physiquement que psychologiquement, je poursuivis ma route, m’enfonçant plus encore dans le cœur de ses galeries. Plus j’avançai, plus je plongeai dans le noir ; jusqu’à ce qu’un passage plus étroit que les autres m’amène à m’appuyer sur un mur des galeries : au contact de ma peau, il s‘illumina légèrement, plongeant la pièce dans une lueur bleuté à peine visible. Le spectacle, ...
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