Les vacances de Catalina
Datte: 03/11/2018,
Catégories:
fh,
fhh,
couleurs,
extracon,
inconnu,
vacances,
forêt,
Oral
double,
Partouze / Groupe
Une semaine déjà que je ne vois plus Catalina. J’ai des crampes qui me tordent et me nouent le bas du ventre. Je ne peux plus rester ici. Il faut que je me défonce. Footing à fond. Trois grands tours de l’île. Etirements. Cinquante pompes plus tard, c’est mon VTT qui crie grâce. Je fonds comme une flèche sur les chemins de la Sèvre et poursuis, à bride abattue, à travers le petit bois. J’évite rapidement, en cadence, tous les troncs hérissés, arrachés, affalés sous les coups de butoir de la tempête de quatre-vingt-dix-neuf. Je fonce jusqu’à Pont Caffino. Les types qui varappent sur les parois de schiste bleu me refilent des suées. Demi-tour. Je tourne bride, sur les chapeaux de roue, et repars à toute vitesse, braquet au maxi. Ligne d’arrivée au jardin. Je me fais trois énormes rondins d’un mètre, aux coins et à la masse. Je les éclate. Je les scie à la main. Et zig et zag, et zig et zag… Je me les farcis, les débitant hargneusement à la cognée. Je déplace, à fond de caisse, une montagne de palettes. Je réduis deux victimes en mille bois, en petits morceaux, en cure-dents. Je décloue, je tape, je scie, je retape, je re-débite, je ronge. Je trie et je range ces copeaux. J’attise et j’allume mon feu. Illico presto, quatre-vingt-dix copies, corrigées, moyennées, re-notées, dansent et s’emballent. D’un coup, Marc Dorcel tombe aux abonnés absents, je m’effondre sur mon lit. oooOooo Là-bas à des milliers de kilomètres, James, après une approche amoureuse interminable, fait enfin ...
... l’amour à Catalina. Brusquement. En un éclair. Il se tourne puis s’endort. Deux minutes après il ronfle déjà. Catalina s’est fait une raison. Dix ans de mariage ont sapé leur désir. Il y a des sons étranges dehors. La tente leur fait un écran bien mince contre les bruits de la forêt. Mais, elle finit par s’endormir aussi. Pourtant elle ne rêve pas. Pas avec cette impression-là. Elle est allongée, nue sur un divan brun. Lascive. La lune est haute dans le ciel. De grandes fleurs de lotus, bleues et mauves, encadrent le long fauteuil comme des plumes de paon. Des herbes larges se hérissent comme des dents de scie serties d’or. Palissades de herses en longues aiguilles pour la protéger. Deux lions squelettiques flairent aux alentours, l’air étonné, prêts à bondir sur des intrus, voire sur des lecteurs un peu voyeurs. Des oranges bien mûres encombrent les feuillages diaphanes. Des palmiers verts étendent leurs doigts vers sa nudité. En éventails protecteurs. Un jeune éléphant enfouit dans la végétation, une aigrette blanche haut perchée lui lance des regards biaisés, furtifs. Catalina a les pieds joliment croisés et un bras tendu sur le dossier du canapé en direction de deux noirs magnifiques, aux pagnes multicolores, qui passent par là en jouant de leur flûte de bronze. Ça crève l’écran. Seuls leurs yeux blancs brillent dans la pénombre humide et moite de la forêt. Catalina leur fait signe de s’approcher. Etonné, l’un deux s’enhardit et lui prend ses lèvres tandis que l’autre ...