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Les moulins de mon coeur
Datte: 04/11/2018, Catégories: ff, extracon, Collègues / Travail caférestau, amour, jalousie, Masturbation Oral 69, amourdura,
... et trouve que vraiment j’ai tort de m’en faire autant pour si peu. Une nouvelle fois, je me rends compte qu’il faut que je fasse très attention à ne pas changer ma façon d’être. J’accompagne Bénédicte à son bureau. Une élève l’attend devant la porte. Je comprends que le cas est sérieux, je m’éclipse. Je me rends dans la salle des profs pour y prendre mes affaires. Mes collègues en sortent les uns après les autres et je me retrouve seule avec mon dilemme ; la carte avec le numéro d’Alexia dans une main, mon téléphone dans l’autre. Je compose les dix chiffres, j’hésite encore, j’appuie sur le bouton vert. Ceux qui sautent à l’élastique – au moment où ils se laissent tomber en avant – doivent ressentir un peu la même chose que moi à cet instant. Un petit combiné stylisé clignote sur l’écran de mon portable et les mots « appel en cours » s’inscrivent au-dessus du numéro. Je peux encore tout annuler ; mon pouce se place sur le bouton rouge. Non ! J’ai une boule au creux du ventre mais je porte l’appareil à mon oreille. J’entends une voix féminine : — Oui ?— Bonjour c’est… euh… je suis… comment dire… la personne d’hier… la robe…— Karine ?— Vous connaissez mon prénom ?— Je l’ai vu sur votre carte bleue.— Oui, évidemment, je ne n’y pensais pas.— Je me demandais si vous appelleriez.— J’ai beaucoup hésité vous savez.— Je comprends… C’est bien que vous vous soyez décidée. Un silence s’installe, je suis à la fois excitée et mal à l’aise. C’est elle qui reprend. — Vous avez un peu de ...
... temps maintenant ?— Oui, ma journée est finie.— Vous voulez venir jusqu’ici ? Je vous offre un café.— Euh… ben… oui ! Je peux être au magasin dans dix minutes, un quart d’heure au plus.— Je ne suis pas au magasin, je suis chez moi. Ça pose un problème ? Je suis désarçonnée par sa question mais je bredouille : — Non… non, non, pas du tout. Elle m’indique l’adresse – à quelques rues du centre commercial – et nous raccrochons. Je ressens une joie indicible mais cela ne dure que quelques secondes très vite supplantée par l’angoisse de ce que je m’apprête à faire. Je suis à la fois folle d’exaltation et pleine de culpabilité. Je n’avais pas prévu d’aller à un tel rendez-vous. Je porte un jean, un chemisier blanc et une veste en toile légère, heureusement, cintrée. Rien de bien terrible en somme. J’ai envie de rappeler pour dire que je ne viens pas mais mes gestes contredisent encore ma pensée : je suis déjà en train de rehausser mon maquillage. Je relève mes cheveux. Avant de partir, je passe rapidement aux lavabos où je peux me regarder un peu mieux que dans mon miroir de sac : pour un rendez-vous impromptu ce n’est pas trop mal. Une petite touche de parfum et je me dirige vers la sortie. Je ne croise personne, seule la concierge, qui doit actionner la gâche électrique du portail qu’elle surveille depuis sa fenêtre, me voit sortir. Je lui fais un petit signe et je suis dehors. Je suis grisée. Sur la route je retrouve un peu de la délicieuse angoisse de mes premiers émois amoureux. Il ...