Les moulins de mon coeur
Datte: 04/11/2018,
Catégories:
ff,
extracon,
Collègues / Travail
caférestau,
amour,
jalousie,
Masturbation
Oral
69,
amourdura,
... sont les cheveux fins et très bouclés de Bénédicte que je sens. L’impression que j’éprouve ressemble fort à de la déception. Je cale mes mains sous mes fesses, la vibration sur mon clitoris m’est désagréable. Je veux en finir et, pour la première fois de ma vie, je simule l’orgasme. Bénédicte s’endort vite mais pour ma part, j’ai encore du mal à trouver le sommeil. Seule avec mes pensées, dans l’obscurité, je fais le bilan de la journée. Avec Bénédicte j’ai été infidèle, j’ai menti, j’ai simulé. Je ne veux pas la faire souffrir, me dis-je, mais n’est-ce pas là qu’un prétexte ? Un prétexte pour quoi ? À côté de cette triste réalité, il y a Alexia avec qui tout n’était que complicité, excitation et plaisir partagé. Ma pusillanimité ne risque-t-elle pas de la faire souffrir elle aussi ? La situation dans laquelle je me trouve m’angoisse. Entre certaines lames du volet roulant, je vois que le jour commence à poindre. J’en suis soulagée. La mauvaise nuit que je passais est enfin finie. Je sais que je ne me dormirai plus. Je me lève le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon amie. Je ramasse mon peignoir qui traîne à terre et je quitte la chambre sans faire de bruit. Alors que je tire précautionneusement la porte, j’entends un froissement de draps. Bénédicte, qui était en chien de fusil sur le côté gauche, s’est replacée sur le dos, bras et jambes écartés, prenant presque toute la largeur du lit. Elle est nue et presque totalement découverte. Il y a quelques mois, ...
... quelques semaines, j’aurais sans doute tout fait pour qu’elle se réveille. Ce matin je suis contente qu’elle ait le sommeil lourd : j’ai envie d’être seule. J’ai l’impression d’être plus fatiguée qu’hier soir. Je n’ai pas le moral. Je me fais un thé et je vais le boire sur le balcon. L’air – à peine frais – de ce petit matin de fin de printemps me fait du bien. Je pense à ma situation et elle me semble très compliquée. Je pense surtout à Bénédicte qui dort à quelques mètres et qui ne se doute de rien. L’idée de lui faire de la peine m’est insupportable mais c’est devenu inévitable. Pendant l’interminable insomnie de la nuit passée j’ai retourné tous les événements de ces derniers mois, de ces dernières semaines. Lorsque je pense à ce qui va se produire j’ai l’estomac qui se noue. — Karine ? … Karine ! … Tu es où ?— Sur le balcon ! J’entends la baie vitrée coulisser. Bénédicte s’approche derrière moi, m’enlace et se serre contre mon dos. Elle reste ainsi quelques instants sans parler, appuyée contre moi. Le rythme de sa respiration et sa façon de fuir la lumière montrent qu’elle est mal réveillée. Sa main gauche s’insinue à l’intérieur de mon peignoir mais sans plus. Pour répondre à son geste, je cherche sa hanche de ma main gauche et la caresse du bout des doigts. — Qu’est-ce que tu fais là ? C’est samedi ! dit-elle la voix encore endormie.— Je n’arrivais plus à dormir.— Pourquoi tu ne m’as pas réveillée ? Je ne réponds rien. La petite étagère où je cultive quelques plantes est à ...