1. L'escadron volant de Catherine


    Datte: 04/11/2018, Catégories: fh, hplusag, enceinte, amour, humilié(e), jalousie, pied, portrait, historiqu,

    ... et accoucha, à l’étonnement de toute la cour, dans un vestiaire tout proche. La colère, très hypocrite, de la reine-mère fut terrible. Il était impensable qu’une de ses filles ait eu une « enflure du ventre ». La belle fut donc exiléeipso facto au couvent des Cordeliers d’Auxonne. Bien sûr, dans ce milieu, on ne se faisait pas que des amis. De mauvaises langues ne manquèrent pas d’accabler la bannie. Même les meilleures intentions lui portèrent préjudice. Une intercession de Florimont Robertet ne fit qu’irriter aussi bien la reine-mère que le prince de Condé, d’autant plus qu’un bruit insistant courait, désignant Florimont comme le vrai père du rejeton. La belle Isabelle parvint tout de même à envoyer l’enfant à son père putatif ; celui-ci l’accepta de grand cœur. Le prince demeurait auprès de son épouse mourante et ne s’occupait pas plus que cela de son amante. Les soupçons qui obsédèrent Condé furent omniprésents. Isabelle, en rouée coquine, parvint à gagner les bonnes grâces du gouverneur de la place d’Auxonne, monsieur de Ventoux, qui intercéda à son tour pour elle auprès de la reine. Peut-être consciente de sa responsabilité dans cette situation, elle en vint à plus de mansuétude. D’abord conduite sous bonne escorte à Lyon puis à Vienne, elle y fut écrouée au château des Canaux. Le 23 juillet, la princesse Éléonore succomba. Louis se retrouva donc veuf. Catherine en conçut aussitôt de fortes inquiétudes. Un homme comme le prince de Condé, dans la force de l’âge, ne ...
    ... resterait pas célibataire bien longtemps, surtout étant un des plus beaux partis de France. Il serait donc judicieux qu’il épouse une catholique ; Mademoiselle de Limeuil, par exemple… Une escorte royale encadra Isabelle et l’amena au château de Valery, où demeurait Louis. Celui-ci l’accueillit avec grande joie et leurs amours reprirent de plus belle. Les mois de frustrations et d’ascèses obligatoires les emmènent, en compensation, vers des joutes érotiques sans fin. Isabelle redevenait la louve provocatrice et Louis l’insatiable amant. Leurs amours perdurèrent une année sans faiblir. Malheureusement, le prince de Condé n’était pas n’importe qui, et le parti protestant emmené par l’amiral de Coligny voyait cette liaison d’un très mauvais œil. Si la royauté était puissante, elle n’était pas omnipotente ; le parti protestant lui parlait sur un pied d’égalité. Coligny mit donc tout en œuvre pour étouffer cette idylle. Il s’entremit pour jeter dans les bras de Louis un tendron qui pourrait lui convenir et, bien sûr, le circonvenir. Et de Coligny trouva ! Elle s’appelait Françoise Marie d’Orléans, Demoiselle de Longueville. Une ravissante blonde aux yeux bleus. Elle n’avait rien à envier à Isabelle côté beauté, mais avait deux atouts supplémentaires : sa jeunesse et son pucelage ! À sa vision, Louis en tomba éperdument amoureux, oublia ses engagements et laissa tomber Isabelle comme une moins que rien ! Celle-ci n’avait pas vu venir la catastrophe. On lui raconta bien après qu’elle ...
«12...5678»