La Muse (21)
Datte: 04/11/2018,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
Direction Paris. Ce matin-là, une douce agitation régnait dans le studio. De peur d’être en retard, nous nous étions levées aux aurores. Après un frugal petit déjeuner, nous nous sommes douchées et maquillées. Un trench arrivant à mi-cuisses en guise de robe et des escarpins à talons courts comme tenue ; ainsi nous étions fin prêtes, mais au moment de boucler la valise : — Jen, ne penses-tu pas que nous devrions mettre des sous-vêtements ? Car prendre le train jusqu’à Paris sans rien dessous me fout un peu la trouille. En réalité, j’étais assez contente de sa remarque car je n’étais pas très fière non plus avec rien dessous. — Tu as raison ; moi non plus je ne suis pas tout à fait à l’aise. Écoute, mettons-en pour aller, mais pas au retour. — Jen, si tu veux, faisons un compromis : string pour aller, sans soutif et rien au retour ; c’est mieux, non ? — OK, on fait comme ça. Nous adoptâmes cette solution ; il nous suffisait de ces quelques centimètres carrés de tissu pour faire barrière et nous rassurer. Nous nous rendîmes à la gare. Dans le hall, monsieur Georges nous attendait ; il nous accueillit chaleureusement : — Bonjour les filles, vous êtes splendides ; et pour les jumelles, bravo ! Écoutez, je voudrais que vous cessiez de m’appeler « Monsieur Georges » et que vous me tutoyiez. — Ce n’est pas possible, Monsieur Georges ; si l’on procède ainsi, nous ne serons plus crédibles. Avec cette histoire de muses et vis-à-vis de vos confrères, nous allons passer pour des ...
... bouffons ; et ça, il n’en est pas question ! Donc pour ne pas faire de bourdes, nous devons tenir nos rôles correctement. — Très logique, Jennifer, tu as parfaitement raison. Nous allons donc employer les termes appropriés, reprit-il. — Parfait. Pour résumer, moi c’est Jennifer, et Caro, Caroline ; nous sommes lesbiennes, et ça va faire jaser. Et vous, Monsieur Georges – ou plutôt « Maître Georges » – qu’en pensez-vous ? — Génial, Jen... Jennifer. Tu es géniale. Et vous, Maître Georges, c’est vous l’artiste ! Cela vous convient-il ? demanda Caro. — Parfait ; vous êtes parfaites. Et vous, des lesbiennes en plus ! Je crois rêver... Ceux qui croiront que vous couchez avec moi en seront pour leurs frais. — Ah, mais on va coucher quand même ! Devant la surprise de Georges, Caro ajouta : — Pour être tout à fait honnêtes, nous sommes bi. Les haut-parleurs crachèrent « Le train 17520 en provenance de Marseille et en direction de Paris gare de Lyon, départ dans deux minutes, quai A. » Le temps de nous diriger vers le quai A, le train arrivait, et la voiture 10 s’arrêta pile en face de nous. Nous montâmes. — Maître Georges, quel talent, vous nous avez conduits juste au bon endroit. — Caroline, question d’habitude tout simplement. Nous nous dirigeâmes vers le compartiment 5 ; c’était un train de grande ligne avec des compartiments de huit places. Il était vide ; nous nous installâmes. Mettre les bagages dans les filets tout en haut est un exercice très érotique pour les personnes assises ; ...