1. Gavage dans le garage (2)


    Datte: 06/11/2018, Catégories: Trash,

    ... de toute façon, elle était restée muette. Il scrutait son visage, amusé qu’elle mette tant d’ardeur à dissimuler un affolement patent qui s’étalait pourtant sur chaque centimètre carré de son petit minois. Il s’était ensuite retourné en soupirant. « -Allez Candys, relevez- vous, vous êtes une piètre menteuse. Et en plus, je vous taquine. Allez, debout, la soirée n’est pas finie, tout ceci n’était qu’une entrée en matière, nous devons encore passer au plat de résistance, et j’ai une surprise qui devrait vous plaire. Nous avons un bout de chemin à faire et je crois savoir que vous n’avez même pas la permission de minuit ! » Candys s’était exécutée prestement en prenant appui sur la voiture, puis s’était éclairci la gorge et avait demandé, d’une voix qu’elle aurait voulue plus assurée : -« Attendez Monsieur J… Un bout de chemin à faire … mais pour aller où ? Et elle avait écarté les bras, faisant mine de se regarder, avant de continuer : « -Et puis…euh… Vous n’envisagez pas sérieusement de me faire sortir… comme ça, non ? » « -Si si, lui avait répondu M. Jacques du tac au tac en la regardant par-dessus les épaules, vous gardez la laisse et le reste. Et vous n’essuyez surtout pas le sperme que vous avez sur votre visage, il sera du plus bel effet sur vous, s’il n’a pas le temps de sécher en route ! J’ai une veste en jean qui vous attend dans la voiture. Allez, rentrez-moi ces grosses mamelles de quadra que je ne saurais voir, épi ba kow’ balan ! » Et il était sorti du garage ...
    ... en silence, sa silhouette imposante se fondant dans la nuit tropicale. Abasourdie, Candys était restée interdite, comme les manicous de la Martinique qui, aveuglés par les phares des voitures de l’île, finissaient régulièrement écrasés sur l’asphalte. « Il ne pouvait pas être sérieux ! Une surprise ? Ce n’était pas assez de l’avoir recouverte de sperme chez elle en pleine nuit pendant que sa famille était endormie ? Ce n’était pas assez de lui avoir passé une laisse de chien, comme à un animal, il fallait en plus qu’elle la garde et sorte avec ? Dans une île aussi petite, où le commérage avait été élevé en sport national, et où tout le monde connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un…qui en connaissait plusieurs autres ? » Non, même au beau milieu de la nuit, c’était trop risqué. Enfin bon la Martinique, ce n’était certainement pas Paris, mais quand même ! Il ne fallait pas pousser ! Non, elle ne le suivrait pas ! Pas cette fois ; elle avait trop à perdre. Déterminée, elle songea un instant à s’enfuir à l’intérieur de la maison, à refermer la porte derrière elle à double-tour, et à appeler la police pour leur signaler un rôdeur armé et dangereux dans son jardin. Mais ensuite ? Le temps qu’ils arrivent, M. Jacques serait peut-être déjà loin. Et même s’ils l’attrapaient, il n’était pas armé et n’avait rien fait d’illégal. Et toute Inspectrice des douanes qu’elle était, elle aurait à fournir des explications aux forces de l’ordre et sa famille, ...
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