1. Réconfort & vieilles dentelles VI. Les escarpins rouges (1)


    Datte: 17/11/2018, Catégories: Hétéro

    Comme je l’ai raconté précédemment (voir les chapitres précédents de Réconfort & vieilles dentelles) j’avais acheté une maison juste avant de me retrouver veuf. Une fois passée la période de sidération et de tristesse, je m’étais un peu consolé avec des femmes qui m’avaient pris en pitié, et, ma foi, faute de mieux, les plaisirs charnels partagés avec des dames mûres m’avaient permis de remonter la pente et de retrouver la force de vivre. Je commençais à avoir une liste de contacts téléphoniques assez longue, même si je n’avais pas vraiment besoin de les appeler, puisqu’elles connaissaient mon adresse ; me sachant seul et disponible, certaines comme mon agent immobilier, ou encore ma voisine d’en face, savaient bien où me trouver et ne se gênaient pas pour débarquer à l’improviste de temps en temps pour passer un moment agréable avec moi, pour ne pas dire se faire sabrer. Mais ça, je l’ai déjà relaté. Après plus de deux ans passés dans cette maison, je commençais à constater des fissures et des petites détériorations sur mes murs extérieurs et ma façade, ce qui est normal pour une très vieille bâtisse ; même si elle a très bien été entretenue, ce genre d’altérations survient assez vite. Une maison, c’est du travail et il faut régulièrement et fréquemment refaire des petits ou gros travaux d’entretien. Je dois dire que selon mon avis de profane il n’y avait rien d’urgent, mais mieux valait s’en occuper dès maintenant plutôt que d’attendre qu’il y ait de plus gros dégâts qui ...
    ... auraient pu s’avérer plus couteux à réparer. J’habite dans un quartier pavillonnaire et j’avais vu qu’il y avait justement à deux rues de chez moi une petite entreprise de ravalement à l’enseigne bien en vue. Puisque c’était vraiment tout près, plutôt que de prendre le téléphone, je décidai de m’y rendre à pied, aux heures ouvrables. L’entreprise se situait dans l’enceinte d’une maison d’habitation (belle et grande, proprette et avenante), qui possédait une entrée bien visible pour la clientèle. Pas de sonnette, je poussai donc la grande porte et avançai, traversai un petit show room bien agencé et ordonné, jusqu’au fond, où manifestement se trouvaient les bureaux. Un grand bureau clair était ouvert. Une femme était assise derrière son bureau, elle me vit et me salua, me demanda ce que je voulais. J’avançai et lui expliquai la raison de ma visite. Elle me fit immédiatement asseoir. La pauvre était dans ses papiers, noyée par la comptabilité. Je compris très vite qu’elle était la femme de l’artisan, un peu la patronne en somme. Elle avait de grands yeux bruns derrière ses lunettes, les cheveux courts - une coupe impeccable - châtain foncé avec des mèches plus claires, des mains très soignées avec de beaux ongles rouges vernis, bref une belle femme. Quel âge pouvait-elle avoir ? Je voyais bien qu’elle était dans sa pleine maturité, elle avait peut-être plus de cinquante-cinq ans, mais son beau visage ne comportait aucune des marques infâmes que le temps inflige tôt ou tard aux ...
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