Réconfort & vieilles dentelles VI. Les escarpins rouges (1)
Datte: 17/11/2018,
Catégories:
Hétéro
... femmes - et aux hommes - avec les années. Très consciencieuse, très aimable, très professionnelle, elle comprit en moins d’une minute ce que je souhaitais, et me proposa de fixer un rendez-vous pour venir voir elle-même ma maison, ("puisque nous sommes voisins" me dit-elle), et qu’elle pourrait faire une première évaluation du prix des travaux, avant d’établir un devis plus précis. Après tout, me dis-je, cette dame doit avoir tellement l’habitude et l’expérience, depuis le temps que son entreprise, son mari et ses ouvriers, effectuent ce type de travaux, qu’elle a acquis suffisamment de compétences pour pratiquer cette évaluation. J’acquiesçai immédiatement et l’affaire fut entendue. " - Je vais vous raccompagner" me dit-elle. Je fus touché par cette attention - ce genre de manières polies ayant tendance à s’être perdu de nos jours - d’autant plus charmé qu’elle ne manquait pas de chien : me précédant, elle marchait avec grâce sur des talons très hauts (elle devait être assez petite et c’était avec une coquetterie toute féminine qu’elle se grandissait), des escarpins rouges rutilants des plus beaux. Le summum de la féminité, me disais-je. Le jour du rendez-vous, ponctuelle, elle se présenta à ma porte. Je fis avec elle le tour de la maison et lui montrai mes murs ; elle constata qu’il y avait en effet des petites détériorations et prit des notes. Déjà, elle me renseigna sur les causes, et sur les remèdes qu’il y aurait à administrer à mes vénérables murailles. Elle me dit ...
... qu’elle allait, pour commencer, me parler de ce que son entreprise pourrait faire, aussi bien les petites réparations que les différentes options de revêtement et de peinture. toetyymd J’avoue que j’étais impressionné par son professionnalisme, son expérience ; elle était méthodique, rigoureuse, et semblait bien maîtriser son affaire. Nous rentrâmes et je l’invitai à s’asseoir dans ma cuisine, nous n’allions pas rester debout dehors. Elle prit place à la table, à côté de moi. Elle avait une façon de me regarder de façon bien franche en s’adressant à moi qui me remuait profondément, une façon de ficher ses beaux et grands yeux de biche droit dans les miens qui révélait une très grande assurance. Elle n’en était pas moins féminine et humaine. Je soutenais son regard, non par insistance mais plutôt comme s’il m’hypnotisait. Ses yeux étaient tellement beaux (un iris couleur d’agate avec un très fin cercle bleu foncé sur sa périphérie) qu’ils en étaient troublants. Je me demandais en même temps comment elle voyait mon regard ; j’espérais que je n’avais pas trop l’air fasciné, que je n’avais pas l’air de la mater comme un affamé, affamé que je n’étais pas (au niveau femmes, j’avais plus qu’il me fallait de galipettes, ces temps-ci.) Je la regardais en esthète, tombé en extase devant ce qui était pour moi une beauté pure, malgré la modeste apparence de cette petite femme à l’allure, somme toute, très banale. J’essayais néanmoins de ne rien laisser transparaître (exercice auquel, sans ...