La chose intime
Datte: 06/08/2017,
Catégories:
fh,
hplusag,
jeunes,
vacances,
Oral
préservati,
pénétratio,
init,
nostalgie,
prememois,
initfh,
camping,
Je suis née en reproduisant l’acte qui m’avait auparavant permis de venir au monde. J’avais dix-huit ans. Il en avait trente. C’était un beau garçon, j’étais déjà une femme. Je venais de quitter les rivages sauvages et impétueux de mon adolescence. J’attendais le signe d’une nouvelle vie ou plutôt d’une véritable vie qui n’appartiendrait qu’à moi. Je voulais goûter à l’intimité. Je voulais y toucher. C’était un amour de vacances, comme on dit. Je ne l’ai pas aimé. Pourtant, il y avait entre nous un doux mélange d’affection et de profond désir qui m’a tenue en éveil bien après que nous nous étions quittés. Le lendemain, je l’abandonnai en effet lui, et aussi le camping. Je rentrai chez moi sans avoir au préalable échangé un numéro de téléphone ou une adresse. Il n’était pas question de tout ça. Il s’appelait Thomas. Je me rappelle avoir écrit sur mon journal que je tiens d’ailleurs sous mes yeux : Je crois que je plais à Thomas. Pire encore ! Je crois qu’il me plaît. J’appréhendais notre différence d’âge. Je ne vois même plus pourquoi à présent. Tout s’est tellement bien passé. Je me souviens d’un soir où tout le monde – car nous formions une bande : ma sœur, ma cousine et moi ayant rencontré Thomas, son frère et d’autres dans le camping – se tenait assis au bord de la rivière face aux collines. Il faisait nuit, mais la lune éclairait le ciel, l’eau et nous-mêmes. Thomas, après un pari, s’est jeté nu à l’eau. Ce soir-là, j’écris dans mon journal : Inutile de préciser que j’ai ...
... tout vu et tout adoré. J’ajoute même un point d’exclamation. Il est vrai que le corps svelte et musclé de Thomas m’avait agréablement surprise. Je n’avais pu m’empêcher d’observer avec beaucoup d’attention ses fesses bien sûr, mais encore plus son pénis au repos, mais déjà terriblement excitant pour une jeune fille vierge comme moi. Le soir, je me suis assise sur ses genoux. Il a posé ses mains sur mes cuisses. C’est le lendemain que nous nous sommes embrassés. J’étais dans l’eau. Je nageais seule et tranquillement. Il est arrivé par derrière. Il m’a portée. Je me suis retournée. J’ai entouré son bassin avec mes jambes. Je me rappelle très bien le regard à la fois gêné et avide de désir que nous avons échangé. Puis, il a approché ses lèvres sur lesquelles je me suis précipitée et que je n’ai cessé d’embrasser pendant un long moment. Mis à part son corps assez bien fait, il n’était pas vraiment beau ni même mignon. Il était brun, portait des lunettes et louchait légèrement. Cependant, il venait du sud et j’adorais de ce fait son accent. Nous avons plusieurs soirs de suite joué à rouler sur les cailloux au bord de la rivière. Nous découvrions dans la pénombre nos corps. Et j’apprenais la douceur, la chaleur humaine et l’intimité. Je vivais des choses très personnelles, des choses à moi, des choses que maman n’aurait pu m’enlever ou contrôler. J’étais loin d’elle. Étant partie pour la première fois non accompagnée de mes parents, j’échappais inexorablement et avec délice à son ...