Rupture
Datte: 23/11/2018,
Catégories:
fh,
69,
pénétratio,
... dans un lieu discret et différent de celui d’hier, je ne tiens pas à me faire remarquer en votre compagnie.— Je ne vous couperai plus la parole, je vous le garantis. Et cela se passera chez moi.— Non, pas question que je vienne chez vous.— Et bien, tant pis pour vous. Je sais ce qui me reste à faire. Et brutalement, il raccroche. Elle est piégée, elle a trop peur que je fasse une enquête, pense-t-il. Pourtant, il n’a jamais songé à mettre en œuvre sa menace. Il veut à tout prix connaître la vérité sur cet éventuel enfant, mais par des moyens pacifiques. Une nouvelle sonnerie du téléphone le tire de ses réflexions. — Ici, Isa Martin. J’accepte de venir chez vous. Mais je resterai en contact avec ma famille, et sans nouvelle de moi ils préviendront la police. Quand puis-je vous rencontrer ?— Cet après-midi, à quatorze heures. Vous connaissez mon adresse.— J’y serai. Et elle raccroche. J’ai gagné, se réjouit-il, mais je vais rester silencieux cette fois-ci. À l’heure pile indiquée, on frappe à la porte : c’est elle. — Bonjour lui dit-elle. Il l’invite à entrer d’un geste de la main, lui indique un fauteuil, mais ne dit rien. C’est la tactique qu’il a décidé d’utiliser : elle veut le silence, elle l’aura. Cette tactique la surprend, la désarçonne. Elle ne sait comment attaquer. Elle reprend enfin le récit de la veille. — Elle m’a donc dit qu’elle était enceinte. Le ciel m’est tombé sur la tête ! Elle allait avoir un enfant et moi, qui étais tout pour elle, j’allais être rejetée ...
... ! Je l’ai accusée de ne plus m’aimer. Elle a tenté de me rassurer mais je ne voulais rien entendre. Puis pensant avoir un argument, je lui ai jeté :— Alors ce sera un bâtard comme… Non m’a-t-elle répondu, je vais épouser son père. » Alors là j’ai hurlé, effrayant mes grands parents au rez-de-chaussée. Je lui ai dit que j’allais me tuer, que je ne ferais plus rien à l’école. Puis je suis allé me réfugier dans ma chambre, verrouillant la porte. Isabelle m’a supplié de l’écouter, mais je criais plus fort qu’elle. Elle m’a laissée, pensant que la nuit me calmerait. Le lendemain quand elle a essayé de me parler, je n’ai pas voulu ouvrir. Tous, à tour de rôle ont tenté, mais rien n’a pu me convaincre. Et pendant quatre jours, je suis restée bouclée, ne sortant en cachette que la nuit pour aller dans la salle de bain. Mamé me déposait mes plats préférés devant la porte mais je ne les touchais pas. Le cinquième matin, Isabelle est venue et à travers la porte m’a parlé. Le ton avait changé, calme, froid. — Tu ne veux pas que j’épouse Robert, d’accord je ne l’épouserai pas. Sur le coup j’ai été heureuse, j’avais gagné. Mais au fond de moi-même j’ai subitement compris que j’avais perdu un peu de son amour. J’ai ouvert, me suis assise sur le lit. Elle a pris la chaise, s’est mise en face de moi. — Je te propose un contrat. Tu ne veux pas que j’épouse Robert, je ne l’épouserai pas. Mais de ton coté, tu vas travailler en classe, à mort, je te veux toujours première. À la moindre baisse de ...