InConscience
Datte: 23/11/2018,
Catégories:
fh,
ff,
fbi,
fagée,
couple,
amour,
fsoumise,
fdomine,
nostalgie,
... avait accepté les cheveux blancs et les rides sans jamais lutter contre. La ménopause l’avait fait râler, pour les désagréments hormonaux, mais pas plus. Au contraire ! une libération qui avait amplifié un peu plus sa libido, à la plus grande joie de son pianiste… La sonnerie retentit enfin et l’électrisa. Elle avait toujours trouvé décalée cette sonnerie de champ de course dans ce lieu raffiné. Mais ces amateurs de musique n’allaient-ils pas parier sur leur plaisir ? Mamie Loutre avait souvent accompagné son père voir ses animaux racés galoper. Elle avait été aussi fascinée qu’effrayée d’entendre le bruit de tonnerre des sabots qui arrachaient des mottes de gazon. Naturellement, elle avait commencé à monter à cheval dès que ses parents le lui avait permis. Son père se désespérait de la voir grandir si vite, d’où tenait-elle ces poussées de croissance folle ? Elle ne serait pas jockey mais, mordue, elle ferait peut-être une cavalière d’exception. Elle avait choisi le dressage, discipline dans laquelle elle excellait, réinventant le mythe du centaure jusqu’à une mauvaise chute. Après des années d’amour passionnel avec ces animaux fantastiques, elle dût se rendre à l’évidence : c’était fini pour elle. Alors, avec un calme déroutant pour ses seize petites années, elle emballa soigneusement ses bottes, sa badine et son uniforme de compétition avant de les monter au grenier avec les photos, les trophées et tout ce qui avait été sa vie jusque-là. Un mois plus tard, elle reçut une ...
... carte d’anniversaire de sa grand-mère sur laquelle figurait un cheval. C’est là qu’elle explosa, devant ses parents médusés d’une telle fureur. En ce mois de juillet, la vie lui paraissait terriblement injuste. Mamie s’assit dans son fauteuil, des personnes derrière elle essayèrent de changer de place, gênés d’être derrière une « grande ». La Loutre avait tout accepté des ravages de l’âge, sauf de se voûter. Pendant des années, elle avait été « l’asperge », « la girafe », elle avait ramé pour trouver des vêtements à sa taille sans flotter dedans. Alors, quand enfin elle avait trouvé des avantages à cette taille d’origine inconnue - ses parents et le reste de la famille la regardaient d’en bas - elle s’était jurée de ne jamais fléchir. Elle était assise en bordure de rangée, ses jambes n’avaient depuis très longtemps plus l’espace suffisant pour qu’elle puisse s’asseoir de face. Aussi, très droite, les mains jointes sur ses cuisses, elle attendait le début de sa jouissance, les jambes croisées dans la travée d’accès aux sièges. Dire que depuis soixante ans j’ai l’espoir qu’ils revoient les mesures des places comme ils le font pour les vêtements… Elle eut à peine le temps de pouffer de rire en se remémorant ses crises de nerf dans les magasins - les vieux ne sont pas fous, ils ne craignent plus ni le ridicule ni la désapprobation, c’est tout - que l’orchestre s’accorda. Mamie eut un frisson, le même à chaque fois, qui lui descendait des oreilles jusqu’au bout des orteils. Avec ...