1. InConscience


    Datte: 23/11/2018, Catégories: fh, ff, fbi, fagée, couple, amour, fsoumise, fdomine, nostalgie,

    ... les préliminaires musicaux qui commençaient, elle retrouvait le frisson de la première bouffée de désir qui l’avait traversée jeune fille. Si à seize ans elle trouvait la vie cruelle, quelques mois plus tard elle la trouvait au contraire très chouette. Les hormones avaient fait leur travail, sa musculature avait un peu fondu pour lui offrir de jolies hanches, une taille fine et des seins ronds et fermes. Elle avait oublié les chevaux et songeait à monter d’autre sorte d’étalons… Le premier avait été choisi avec soin. Elle ne l’aimait pas mais c’était un garçon gentil qui lui inspirait confiance. Elle n’avait pas fait comme ses amies de classe, qu’elle trouvait ridicules d’ailleurs, à attendre d’être amoureuse pour faire leur « première fois ». Tout cela n’était que foutaises de pucelles. Mamie Loutre avait été de celles que les éconduits appellent des salopes. Ça lui était toujours passé au-dessus, c’est dire ce qu’elle s’en moquait ! Elle avait découvert le plaisir presque par hasard, un mercredi après-midi où elle n’avait pas cours. Frottant sans réellement savoir son entrejambe, elle avait connu son premier orgasme, d’une force et d’une soudaineté qui lui avaient tiré des larmes, qu’elle avait enfouies sous son oreiller. Mais bien vite, une heure après exactement, elle renouvelait l’expérience. Après des mois de masturbations intensives - c’est un loisir comme un autre - elle s’était sentie suffisamment maîtresse de son plaisir pour aller vers les hommes se débarrasser de ...
    ... sa virginité qui l’encombrait, et s’éclater. Le chœur entra sur la scène, les violons dans la fosse libérèrent les premiers accords d’Alexander Nevsky. C’était triste, oppressant et génial. La Loutre était en joie de pouvoir ressentir ces émotions-là grâce au génie du compositeur. Elle se laissait porter par la musique, les yeux fermés, ses lunettes dans une main. Elle n’en avait pas besoin pour voir les images qui défilaient dans sa tête. Le premier chant, dans ses premières mesures si sombres, sans aucun rapport apparent lui rappelait les funérailles de sa grand-mère. Les pointes de joie rehaussées du tambourin si cher au folklore russe et c’étaient les souvenirs joyeux de cette vieille et noble dame qui l’impressionnait tant quand elle était enfant. Vinrent ensuite les cymbales, claquantes comme un mauvais présage, voilà l’envahisseur de Prokofiev. Mamie n’avait plus d’ennemis, elle n’avait plus peur des gens. Bien sûr, elle avait connu des peines terribles, qu’elle avait acceptées tardivement. Le plus grand problème de sa vie fut de constater si souvent que le monde n’était pas parfait et qu’elle ne le changerait pas. Combien il lui était pénible d’entendre des gens crier, se disputer, se haïr ! Pourtant, elle n’avait pas été la dernière à prendre des colères terribles. Toute sa famille savait que si l’un d’entre eux élevait la voix, La Loutre crierait plus fort. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour conserver la paix familiale. Et lorsqu’elle quittait la pièce, ...
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