1. Cocu or not cocu


    Datte: 26/11/2018, Catégories: fh, extracon, collection, amour,

    Quand je me remémore cette soirée de mai passé, je pense immanquablement à « l’effet papillon de Lorentz ». Vous savez, le battement d’ailes d’un papillon au Brésil qui est susceptible de déclencher beaucoup plus tard une tornade au Texas, autrement dit la théorie du chaos ! De la même manière, pour nous ce sont de simples mots qui ont chamboulé l’harmonie et le modèle traditionnel de notre couple. Quelques phrases bien sonnées, de ces mots cruels qui vous chamboulent et vous font vous remettre en cause. Jusque-là, nous nous étions aimés de manière simple et naturelle, ma femme et moi. Un amour fait de tendresse réciproque et qui n’excluait pas la sensualité. Un bonheur de tous les jours, à se retrouver et à s’étreindre. Une soif l’un de l’autre inextinguible. J’aimais son intelligence, sa beauté, son corps tout en courbes. Je m’affolais de ses lèvres pleines, de sa poitrine frémissante, de son petit ventre rebondi, et surtout je me délectais de sa source béante, de son délicieux abricot juteux et parfumé, jusqu’à l’extase. Je ne me lassais pas de l’admirer et de la contempler avec ravissement. Une joie des yeux sans cesse renouvelée. Pour elle, je le sais, j’étais l’Homme, celui sur lequel elle pouvait compter, se reposer. Qui gérait pour son bonheur les choses de la vie, qui savait la guider, la mener, la rassurer. Mais pas seulement cela ! J’étais aussi ce corps musclé qu’elle adorait caresser, lécher, manger, et qui la comblait lorsqu’il se penchait sur elle et en elle. ...
    ... Sans doute que mes propos vous semblent être teintés d’un peu de machisme ? Mais je crois qu’ils reflètent bien ce qu’étaient nos sentiments et notre union avant cette soirée là. Jamais je n’avais ressenti une telle communion avec une femme ! De son côté, je voyais bien qu’elle m’accueillait à mon retour du bureau avec une réelle joie. Donc, ce fameux dimanche de mai, nous avions été invités par Fred et Manuela, qui est d’origine espagnole, pour une soirée-paella. Y étaient également conviés trois autres couples de nos amis. Il y avait là Jacques et sa capiteuse compagne Sonia, José et Frida, Martina et son nouvel amant, un grand blond du nom de Serge dont visiblement elle était très amoureuse. Cette journée de printemps semblait déjà annoncer l’été, tant il avait fait beau et chaud cet après-midi-là. Leur jardin, précocement fleuri, donnait à l’air un parfum de bonheur. Nous étions un groupe d’amis visiblement heureux de se retrouver et, l’alcool aidant, détendu et prêt à s’esclaffer de la moindre blague. Les femmes, belles et rayonnantes, nous charmaient de leurs rires cristallins. Nous discutions de tout et de rien, et cela suffisait à notre joie. En fin de soirée, nos compagnes ont été prêter main forte à Manuela pour la mise en place de la fameuse paella. Immanquablement, la conversation a soudain dévié. Restés entre hommes, nous avons parlé sport, politique, femmes, jusqu’au moment où les cris de ces dernières nous ont appelés. Quelle somptueuse table nous avait préparé ...
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