1. Marie-Paule prisonnière du désir (1)


    Datte: 26/11/2018, Catégories: Erotique,

    Depuis son divorce, Marie-Paule glissait sur une pente dépressive dangereuse. A quarante ans, aucune issue positive ne semblait s’ouvrir à elle. Les échecs se succédaient sans qu’elle ne puisse s’y opposer. Elle attendait beaucoup du mariage après une enfance sans saveurs particulières. Il ne lui révéla que des déceptions. Elle découvrit qu’elle ne pourrait être mère et ce fut un choc pour elle qui la culpabilisa beaucoup et pas seulement à cause de son incapacité à la fertilité. En effet, sa seconde découverte lui coûta doublement très cher. Après les frustrations de son adolescence, le mariage lui révéla un appétit quasi-pathologique aux choses du sexe. Elle crut longtemps que son incapacité à tomber enceinte en était la conséquence. Pendant les années soixante dans la province profonde bien pensante, on ne s’embarrassait pas d’explications scientifiques pour expliquer les malheurs des femmes. Le pire vint quand, après vingt ans de mariage, son époux se lassa de sa nymphomanie et la quitta. Le divorce était très mal vu à l’époque et le village entier la considéra comme une pestiférée. Elle dut se résoudre à abandonner le petit commerce qu’elle tenait et une amie charitable l’hébergea gratuitement dans un petit bungalow à l’écart du village. La pestiférée Marie-Paule vivait donc sa solitude dans le désarroi le plus complet : sans ressources, sans amis, sans enfants… Elle ne voyait aucune perspective heureuse s’ouvrir. C’était pourtant encore une femme dotée d’un charme ...
    ... certain. Certes, elle était loin des canons de beauté d’aujourd’hui, mais elle avait quelque chose pour qui savait percevoir au-delà des apparences. Son visage était original. Au premier coup d’œil on était frappé par la dimension et le dessin prononcé de sa bouche et par l’éclat de ses yeux bleus encadrés par des lunettes aux montures noires épaisses qui accentuaient la profondeur du regard. Un nez manquant de finesse et une mâchoire plutôt carrée lui donnaient une physionomie sévère assez garçonne qui rendait les hommes soit indifférents, soit curieux de découvrir la face cachée de cette femme. Faute d’argent pour aller chez le coiffeur, elle avait laissé pousser ses cheveux bruns, malheureusement, car les cheveux courts rendaient beaucoup plus séduisante cette brune aux reflets grisonnants. Si l’on avait à dessiner sa caricature, ce serait une grande bouche avec de grosses lunettes et surtout, oui surtout, une poitrine imposante. Ses seins étaient en effet si volumineux que lorsqu’elle était nue de dos, on voyait ses globes dépasser de ses flancs. Cette poitrine était certes un peu fatiguée et tombante, mais lui donnait un attrait particulier souligné par sa relative minceur et ses petites fesses. La seule personne qu’elle voyait était Julien, le facteur. Ce garçon de vingt-cinq ans, jeune père de famille, l’avait prise en pitié. Il s’arrêtait chaque matin et ils avaient coutume de prendre le café ensemble. Il lui parlait de son bonheur familial et elle de sa détresse. Cela ...
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