1. Marie-Paule prisonnière du désir (1)


    Datte: 26/11/2018, Catégories: Erotique,

    ... fois elle recommença sans craindre la chaleur étouffante jusqu’à baigner sur le drap trempé dans une étuve odorante et animale où elle oubliait son désespoir. Un désespoir récurrent qui, ce matin, était devenu insupportable tant l’attente de ce courrier salvateur qui n’était pas venu la perturbait. Dans ses accès d’orgasmes successifs et inassouvis, l’image du sourire de Julien lui apportant la missive la poursuivait et elle culpabilisa encore plus quand elle s’imagina que le sexe du jeune homme venait prendre la place de la bougie entre ses cuisses tremblantes. Elle essayait de chasser cette idée car elle refusait de céder à cette pulsion incontrôlée qui l’amenait vers le garçon, pour ne pas risquer de briser son bonheur familial. Le Facteur frappe toujours trois fois Il était 13 heures environ alors que Marie-Paule était en plein délire sur son lit, et cela pour une énième fois de la matinée, trois coups frappèrent à la porte du bungalow. Julien qui avait cru bien faire en réservant la bonne nouvelle pour la fin de sa tournée poussa alors la porte qui n’était jamais fermée à clef. — Marie-Paule ! Marie-Paule vous êtes là ? J’apporte la réponse que vous attendiez ! Un râle rauque et des grincements de ressorts usés lui répondirent… — Marie-Paule ! Vous êtes souffrante ? S’inquiéta-t-il sans vouloir croire à ce qu’il croyait comprendre. Il ajouta incertain : — Vous n’êtes pas seule ? Alors la femme sortit de la bulle de désir où sa masturbation effrénée l’enfermait : — Si, ...
    ... si ! Je descends dit-elle. Elle réalisa la situation en se demandant ce qu’il venait faire à cette heure-là. Elle n’avait sous la main qu’un pull en laine grise heureusement très long et l’enfila sur sa peau brûlante et moite de sueur. Julien, perplexe, leva les yeux vers l’échelle de meunier qui servait d’escalier et découvrit une Marie-Paule insoupçonnée : elle était cramoisie ; ses cheveux collaient à ses tempes ; elle était vêtue d’une mini-robe, pensait-il, hyper courte alors qu’il ne l’avait vue qu’en pantalon jusqu’à ce jour. Il ne put que répéter sur un ton qui trahissait son incompréhension : — J’ai la lettre ! J’ai la lettre ! Et il lui tendait l’objet précieux. Arrivant au bas de l’escalier très gênée, la femme se mit à rire exagérément comme si elle perdait toute lucidité à cette annonce qui l’assommait plus qu’elle ne la comblait de joie. — Lisez-là ! Je ne pourrai pas le faire, dit-elle en tremblant. Le facteur l’ouvrit et lut la missive sans quasiment respirer : — Madame, nous avons le plaisir de vous annoncer que votre candidature a été examinée avec soin et que nous sommes très intéressés par votre profil. Aussi, nous vous demandons de vous présenter lundi prochain à huit heures dans notre établissement pour entamer une période d’essai de deux mois. Elle restait sans voix, debout devant lui. Des sanglots convulsifs maintenant prenaient le pas sur sa crise de rire, ses beaux yeux bleus se noyaient de larmes qui coulaient jusqu’à la commissure de ses lèvres. ...
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